La France alimente les répressions violentes des manifestations au Liban et en Egypte
L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, a accusé la France d’alimenter les répressions violentes de manifestants dans certains pays du monde.
Alors que la crise économique au Liban a suscité la colère des libanais contre leurs dirigeants, ces derniers ne semblent véritablement pas prendre la mesure de la situation. Les politiciens continuent de se chamailler sur des considérations politiciennes pendant que le peuple agonise. Des semaines durant, des milliers de libanais se sont mobilisés pour réclamer des changements du système en place dans le pays.
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Cependant, les autorités ont réagi violemment avec une répression policière qui a vu des centaines de blessés parmi la population. Après plusieurs investigations, Amnesty International accuse la France d’appuyer les répressions violentes de manifestations dans le pays. « Nous avons visionné et analysé des heures de vidéos, scruté à la loupe des centaines de photos, recueilli des dizaines de témoignages. La conclusion ? Du matériel de maintien de l’ordre français a bel et bien été utilisé lors de la terrible répression des manifestations au Liban », a indiqué Amnesty International dans un rapport.
La France comptable des violences
Selon l’ONG de défense des droits de l’homme, « au cœur de ces violences, nous avons identifié bon nombre d’armes françaises. Véhicules blindés, lanceurs de grenades lacrymogènes, balles en caoutchouc… ». Il va sans dire qu’en fournissant du matériel au Liban, la France participe à l’usage qui en a été fait pendant la répression des manifestations. « Ceci a été documenté, non seulement durant ces événements, mais aussi dans le cadre d’autres manifestations largement pacifiques, à partir d’octobre 2019, ainsi que lors des manifestations d’août 2015 », souligne l’ONG.
« Selon ses engagements internationaux, la France a la responsabilité de ne pas autoriser des transferts d’armes, tels que des équipements de maintien de l’ordre, dont l’usage peut contribuer à des violations graves des droits humains », rappelle Amnesty International, en interpellant le président français, Emmanuel Macron, sur la question. L’organisme a également relevé qu’outre le Liban, du matériel français est également utilisé pour réprimer des manifestations en Egypte.
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