« J’ai été triste parce que j’ai trouvé les propos de Boni Yayi inquiétants et menaçants », Jacques Migan
L’appel lancé par l’ancien président Boni Yayi continue de faire des vagues. Dans un entretien accordé à une web télévision de la place, le bâtonnier Jacques Migan se dit être préoccupé et inquiet par rapport aux propos de l’ex-chef d’Etat.
« Lorsque j’ai lu les propos du Président Boni Yayi sur les réseaux sociaux, j’ai été triste. J’ai été triste parce que j’ai trouvé ses propos inquiétants et menaçants. « , a affirmé l’ancien bâtonnier.
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Visiblement préoccupé par l’appel de Boni Yayi, Jacques Migan s’interroge sur les intentions cachées de l’ancien président de la République.
« Qu’est-ce qu’il entend par s’abstenir d’agir ? D’autre part, Boni Yayi proclame que le mandat du Président Patrice Talon, Président en exercice finit le 5 avril 2021 à minuit alors que tout le monde sait que notre Constitution, la Constitution du 11 décembre 1990 a connu une révision« , se préoccupe-t-il.
Pour comprendre les intentions de l’ancien chef d’Etat, Me jacques Migan entend se référer aux actes que ce dernier avait posés dans le passé.
« Je prends un premier exemple. Le 1er août 2012, il avait demandé aux siens du Bénin profond de s’opposer à ceux du sud. Il avait été condamné en son temps par la Cour Constitutionnelle pour méconnaissance de la Constitution », rappelle l’acteur politique
Il vous souviendra également, poursuit-il, que pendant tout son mandat, il a été le Président qui a connu le plus de condamnations par la Cour Constitutionnelle, soit pour non-respect de la Constitution, soit pour vouloir utiliser la Constitution à des fins personnelles à travers des révisions inavouées
Pour Jacques Migan, venir aujourd’hui donner de leçons et dire que le mandat actuel du Président Patrice Talon finit le 5 avril 2021 à minuit, c’est méconnaitre la Constitution, c’est ignorer la Constitution, c’est refuser de reconnaitre la Constitution du 11 décembre 1990 qui a connu une révision en 2019.
Yayi Boni risque d’être soumis à la rigueur de la loi
S’adressant au président d’honneur du parti « Les Démocrates », Me Jacques Migan l’invite à ne pas perdre de vue que son statut d’ancien Président ne constitue pas une protection pour lui pour qu’il pense qu’il est au-dessus de la loi.
Son statut d’ancien Président, précise-t-il, ne lui confère pas non plus une immunité pour qu’il échappe à la rigueur de la loi.
« Nous avions connu un Président du pays le plus puissant du monde, j’entends par-là les Etats-Unis d’Amérique (Donald Trump) alors qu’il était aux responsabilités, a appelé à l’insurrection. Il est poursuivi aujourd’hui devant la justice de son pays« , a rappelé l’acteur politique
Le professionnel du droit a, pour finir, mis en garde le président Boni Yayi en lui demandant de manière solennelle de s’abstenir de tenir des propos menaçants, des propos inquiétants, des propos qui ébranlent l’unité nationale ; des propos qui viennent surtout à la veille de l’élection présidentielle troubler la quiétude nationale.
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