L’Afrique du Sud a reçu ce lundi ses premiers vaccins anti-Covid
L’Afrique du Sud, rudement frappée par la pandémie, a reçu, au soir de ce lundi 1er février, sa première cargaison de vaccins anti-covid. Le vaccin est mis en quarantaine et va subir de nombreuses procédures réglementaires. Les premières injections vont débuter dans environ deux semaines.
Quelques heures avant que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, n’annonce officiellement que le pays avait « passé le pic de la deuxième vague de coronavirus », le pays le plus touché par le virus en Afrique a reçu sa première livraison de vaccins.
Cette cargaison va permettre aux autorités sud-africaines de lancer une campagne de vaccination de masse, qui priorise le personnel de santé, selon France 24.
Le gouvernement envisage vacciner « au moins 67 % de la population, soit environ 40 millions de personnes », avant la fin de l’année.
« Grand espoir »
Le président Ramaphosa était à l’aéroport international O.R. Tambo. Il a accueilli, sous une pluie battante, « un million de doses du vaccin britannique AstraZeneca/Oxford produit en Inde, tout juste sorties des soutes d’un avion ». Les images ont été diffusées à la télévision publique SABC.
D’ici deux semaines, environ 1,2 million de membres du personnel de santé vont recevoir les injections, « après le passage du vaccin par une nécessaire quarantaine et des procédures réglementaires et de vérification de qualité ».
« L’arrivée du vaccin procure un grand espoir pour la remise sur pied économique et sociale de notre pays et, plus important, pour la santé de notre peuple », a communiqué le président Ramaphosa. Il renchérit : « Elle va donner le signal d’une campagne de vaccination de masse, qui sera la plus ambitieuse et la plus vaste de l’histoire de notre pays.
Le bilan le plus pénible de l’Afrique
D’après les informations recueillies sur France 24, l’Afrique du Sud a enregistré au moins 1,45 million de cas et plus de 44 000 décès. C’est « le pire bilan en termes de nombres de cas et de décès sur le continent ».
Malgré ces chiffres, le pays ne s’est pas vite décidé à vacciner sa population, ce qui a entonné des critiques sur la lenteur de l’approvisionnement et sur l’absence de stratégie. Cyril Ramaphosa explique ce retard : « La demande mondiale sans précédent en doses de vaccins, ajoutée au pouvoir d’achat bien plus élevé des pays plus riches, nous a contraints à mener des négociations longues et approfondies avec les fabricants, afin d’obtenir suffisamment de vaccins ».
Le nouveau variant, suspecté d’être plus contagieux, a accéléré la propagation du virus en Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent.
Malgré cette difficulté supplémentaire, le nombre moyen de contaminations quotidiennes est retombé, ces sept derniers jours, autour de 5 500, contre 10 000, la semaine précédente. « Ce qui indique que nous avons maintenant dépassé le pic de la deuxième vague », a déclaré le président, dans la soirée, dans un discours à la nation.
Le dirigeant sud-africain a également ajouté que les admissions dans les hôpitaux ont aussi baissé; ce qui justifie un allègement, dès à présent, des restrictions en vigueur, « notamment sur la vente d’alcool, la durée du couvre-feu nocturne et les rassemblements religieux ».
Précisons que Johannesburg va recevoir une livraison de 500 000 doses supplémentaires au cours du mois de février.
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