« Nous appelons au rétablissement de la démocratie au Bénin avant toute élection », un appel soutenu par des députés français

Un ensemble d’élus et observateurs de la situation politique au Bénin demandent à la communauté internationale de « mettre les autorités béninoises devant leurs responsabilités » afin qu’elles rétablissent la démocratie avant toute élection. 

Selon une publication de Mediapart, des béninois et d’autres personnalités attentives à l’évolution de la situation politique au Bénin ont lancé une pétition à l’endroit de la communauté internationale afin qu’elle place les autorités béninoises devant leur responsabilité.

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Demande d’annulation du processus électoral en cours:

Après avoir passé en revue les conditions d’organisation des législatives de 2019 et les élections communales de 2020, les signataires de cette pétitions demandent l’annulation du processus électoral en cours parce qu’il serait exclusif.

« Dans ces conditions, accepter que le premier tour de la présidentielle se tienne le 11 avril, c’est valider la dictature en cours au Bénin. Cette Constitution aura bientôt trente un (31) ans et fermer les yeux sur les atrocités de ce régime, c’est donner le feu vert à Monsieur Patrice Talon pour qu’il reste au pouvoir le nombre d’années qu’il voudra, violations des droits humains encore plus graves« 

Lit-on dans la publication de Mediapart

Pour empêcher la tenue de cette élection ou les forces de l’opposition au régime de la rupture sont exclues, un appel solennel est adressé à la communauté internationale.

La communauté internationale interpellée

« Nous exprimons notre vive préoccupation après ces graves atteintes portées aux droits de l’opposition, de la démocratie, de l’Etat de droit et aux droits humains au Bénin. Nous appelons la communauté internationale à la plus grande vigilance et à bien mesurer les conséquences de la dégradation de la situation dans une région déjà menacée sérieusement par des attaques terroristes et conflits divers. » lit-on dans la pétition publiée par Médiapart

C’est la responsabilité de la communauté internationale d’agir dans le bon sens pour mettre les autorités béninoises devant leurs responsabilités. La communauté internationale ne doit pas fermer les yeux sur la situation du Bénin. Elle doit se lever pour dénoncer ouvertement les crimes et violations graves des droits humains au Bénin, indiquent les auteurs de la pétition.

Pour eux, le Bénin est dans un virage autoritaire dangereux. « Les Béninoises et Béninois, de l’intérieur et de la diaspora, tous les amis du Bénin et les démocrates partout dans le monde n’accepteront jamais une troisième mascarade électorale sous le régime actuel.

« L’opposition avait été déjà empêchée par le pouvoir de participer aux élections législatives du 28 avril 2019 et municipales et communales du 20 mai 2020, par des mesures d’exclusion administratives et financières. C’est pourquoi, nous soutenons le combat du peuple béninois et exigeons  l’annulation du processus en cours« . demandent les signataires de la pétition.

Les signataires de la pétition

  • Léonce HOUNGBADJI, journaliste, communicant, président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) et auteur des ouvrages : « Bénin : Le casse du siècle– Comment Patrice Talon fait main basse sur le Bénin, son élite, sa démocratie et son argent » et « Résistons : Le Bénin à l’épreuve du dictateur Patrice Talon »
  • Sébastien NADOT, député de Haute-Garonne, membre de la Commission des affaires étrangères, membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
  • Justin AZANKPO, consultant, défenseur des droits humains
  • Omar AROUNA, ancien ambassadeur du Bénin près les Etats-Unis d’Amérique
  • Fatouma AMADOU DJIBRIL, ancienne ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche au Bénin
  • Amissétou AFFO DJOBO, ancienne députée et présidente du Groupe National de Contact de la plateforme S’engager pour le Bénin
  • Charline Nova ABEME-ZUE, organisation internationale Volontaires pour la Démocratie et les Droits Humains (VDDH)
  • Doris BOSSOUDAHO, présidente du Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin (CSDB)
  • MarcBENSIMHON, avocat à la Cour d’Appel de Paris
  • Julien BENSIMHON, avocat au Barreau de Paris
  • Jean-Michel CLÉMENT, député de la Vienne, membre de la Commission des affaires étrangères et du Bureau du Parlement franco-allemand
  • Valentin DJENONTIN-AGOSSOU, ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme au Bénin
  • Frédérique DUMAS, députée des Hauts-de-Seine, membre de la Commission des affaires étrangères
  • Guillaume GOUFFIER-CHA, député (LREM) du Val-de-Marne, membre de la Commission des Lois
  • Alexandre HOUSSOU, président d’honneur de l’Alliance des Forces Nouvelles (AFN)
  • Reckya MADOUGOU, ancienne ministre de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmeset ancienne ministrede la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme au Bénin
  • Daniel SEGLA, Ecrivain, journaliste et éditeur en France
  • Rufin ZOMAHOUN, ancien ambassadeur du Bénin près le Japon. 

6 comments

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claude

Le visage de la france afrique toujours.
Ils n’ont pas honte.
Ils oublient que c’est a cause de yayi et Houndete qu’ils ne sont pas allé aux élections en 2019.

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Nappol87

Le chien aboit la caravane passe???

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Ben

Quand il s’agit de confier la gestion de notre patrimoine à la France ce n’est pas de la françeafrique, c’est lorsqu’il faut s’inquiéter de la dérive dictatoriale d’un tyran qu’il faut parler françeafrique.
Vous voyez bien que vous avez besoin d’un psychologue non Mr Claude ?

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George

Ce machin est publié dans un espace appelé invité de mediapart et voilà ce que ce journal a publié à la fin de cette pétition pour se dédouaner ou protéger :
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Le jeune democrate objectif

Si cette opposition dite de radicale n’avait pas pu participer aux elections de 2019 et 2020 il faut que ces membres s’attaquent à yayi et consort car le respect des textes de la republique est une obligation.
Certes la france nous a colonisée d’accord mais cela ne veut pas dire qu’elle a un rôle dans nos institutions à jouer, sur ce les deputés français corrompu n’ont pas la chance à une suite favorable de leur requête car aucun pays africain ne peut exiger à la france de sursoir une election en cour.
A cet effet, chers fuyards de la justice si vous n’aviez pas honte de vous même nous autres avions honte à votre place car si vos leaders de la radicale respectaient les lois vous ne serez pas là entrain de crier en hurlant dans le monde.

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Fido

Venez nous empêcher d’aller aux élections et pour la première fois depuis 5 ans vous verrez le vrai peuple se fâcher. Merde. Vous n’aimez pas voir un pays africains réussir sans se faire marcher dessus par les occidentaux. Et aux voleurs qui se disent exilés politiques attendant encore un peu. Le vol n’as pas repris au Benin. Ici c’est le travail.