Bénin – Arrestation de personnalités politiques pour « terrorisme »: Patrice Talon clarifie le concept
La période préélectorale et post-électorale au Bénin est marquée par l’arrestations de personnalités politiques de l’opposition. Ces personnes pour la plupart déposées en prison sont poursuivies pour des chefs d’accusation de terrorisme, d’atteinte à la sûreté de l’Etat…
Des qualifications qui suscitent, dans l’opinion, des interrogations. Avoir une opinion politique contraire à celle du pouvoir politique en place, serait-il du terrorisme? Se demandent beaucoup de béninois.
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Reçu dans un entretien exclusif ce vendredi sur RFI et France 24, le président Patrice Talon a tenté de clarifier le concept de « terrorisme ».
Le président béninois s’est appuyé sur les violences perpétrées par des individus armés par des acteurs politiques pour perturber le processus électoral. « Ils ont engagé une épreuve de force dans la rue en brûlant des maisons, des édifices publics et privés, et organisant vraiment une rébellion armée« , précise Patrice Talon.
Pour le président Patrice Talon, est-ce que le fait de dire que « les élections n’auront jamais lieu et agir pour que cela n’ait pas lieu, en recrutant des mercenaires, des chasseurs, dit-on, et amener ceux-ci à tirer sur les forces de l’ordre, dont le rôle est de tenir la sécurité dans le pays, est une chose à accepter ? ».
Clarifiant le concept de « terrorisme », principal chef d’accusation attribué à la plupart des personnalités politiques déposées en prison, au lendemain de l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, Patrice Talon estime qu’il n’y a pas, dans le code pénal, d’autres termes pour qualifier les actes posés par ces dernières.
« Quand des personnes veulent imposer leur point de vue religieux par la force, par la violence, c’est du terrorisme, ce n’est pas admissible. Quand les gens veulent imposer leur compréhension de la vie ou leur interprétation ethnique par la violence, par la terreur, ce n’est pas admissible. Mais quand un groupe politique veut imposer ses intérêts politiques, imposer sa vision des choses par la terreur, par la violence en armant des gens, en planifiant des assassinats aveugles... », indique-t-il, c’est du terrorisme.
Pour le président de la république, quand quelqu’un veut défendre une cause religieuse ou ethnique par de telles pratiques, c’est du terrorisme.
« Quand on veut également défendre une cause politique par de telles pratiques, il n’y a pas d’autres qualifications dans le code pénal que le terrorisme. », a martelé le chef de l’Etat béninois.
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