Centrafrique: une gigantesque panne d’électricité fait plusieurs morts dans les hôpitaux
Suite à une gigantesque panne d’électricité causée par un vent violent, renversant plusieurs pilonnés qui transportent les câbles de haute tension, plusieurs cas de décès ont été enregistrés dans les hôpitaux, et des corps en état de décomposition ont été sortis des morgues.
La ville de Bangui connaît depuis le vendredi 23 avril, de sérieuses troubles dans la fourniture de l’énergie électrique. La panne est due au renversement par un vent violent, de cinq pylônes de transport des câbles de haute tension au niveau du village Danzi, situé à 22 kilomètres de Bangui, sur la route de Boali. Ce dysfonctionnement dans la fourniture de l’électricité a causé de sérieux dommages à la population.
Les hôpitaux de la capitale centrafricaine ont été gravement affectés, causant le décès de plusieurs patients, a appris l’Agence Anadolu, du ministre centrafricain de l’Energie et de l’hydraulique, Herbert Gontrand Djono-Ahaba, mercredi. Cette situation a déjà causé le décès de plusieurs personnes, « faute d’oxygène », a rapporté le média local, Radio Ndeke Luka.
« On a assisté à plusieurs cas de décès ces derniers temps. Le générateur qui est-là ne suffit pas pour alimenter tous les services de l’hôpital. Plusieurs malades meurent à cause de la chaleur. Ce matin-même, 17 corps en état de décomposition sont sortis de la morgue », a témoigné un parent à la radio, mardi.
« Tel que vous le constatez, il y a une patiente qui est-là dans l’attente de subir une intervention. Mais pour le faire, il faut qu’il y ait de l’électricité. La lumière nous permet de faire une extraction difficile, sinon, on ne peut rien faire. Il faut bien identifier les dents avariées pour faire l’extraction parce que, pour ce cas de figure, tout peut être fatal », a rapporté à la Radio Ndeke Luka, Hyacinthe Azoukatian, dentiste au centre national hospitalier universitaire de Bangui.
Selon Christophe Privat Belandambi, directeur général de la SODECA, « les générateurs en tant que tels ne peuvent pas aider la société à travailler comme si elle travaillait avec de l’électricité». « L’énergie que nous donne l’ENERCA (Entreprise publique de production, transport et distribution de l’électricité de la République centrafricaine) permet à l’équipe de couvrir nos besoins en eau. Les groupes électrogènes ont une capacité très faible et ne peuvent pas servir la SODECA en temps réel et au moment opportun, c’est ce qui fait qu’il y a ce dysfonctionnement. Il va falloir réfléchir et corriger, et c’est ce que nous sommes en train de faire », a-t-il ajouté.
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