« Il n’est pas envisageable que des gens soient graciés », Patrice Talon intransigeant face aux « opposants terroristes »
Le Président Patrice Talon était, vendredi 30 avril, sur les chaines internationales françaises, RFI et France 24. Le Président béninois a réaffirmé sa ferme position pour que les acteurs des violences pré et post-électorales soient conduits devant le justice, et jugés.
Mercredi 21 avril, la Cour constitutionnelle du Bénin a proclamé les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 11 avril. Ces chiffres consacrent la réélection de Patrice Talon à la tête du pays par un « coup KO« . En effet, ce scrutin a laissé place à une atmosphère sociopolitique de crise, qui semble prévaloir dans le pays, notamment du fait de l’arrestation de certains opposants, suite aux violences enregistrées dans le centre du pays, la veille du scrutin.
Pour le Président béninois, il n’est pas question de gracier les auteurs de ces troubles, comme certains le souhaitent. « Il n’est pas envisageable que des gens soient graciés pour des actes qui deviennent répétitifs. Ce serait une faute », a déclaré Patrice Talon, en répondant à la question de Christophe Boibouvier de Rfi et de Marc Perelman de France 24. « Ils n’ont pas de partis politiques. Ils débarquent et disent que l’élection n’aura pas lieu. Ils l’ont dit partout. Mais quand on demande à des gens de procéder à des assassinats comme au Burkina, au Mali, il faut que le Bénin s’enflamme, il faut qu’il y ait insurrection et là il y a aura réconciliation et tout. Ils ont recruté (des individus, Ndlr) pour des assassinats aveugles.. », a répondu le locataire du palais de la Marina, d’un ton ferme.
Il faut rappeler qu’au lendemain des élections législatives d’avril 2019, de telles violences avaient été enregistrées dans le pays, et suite à un dialogue politique, les acteurs ont été graciés par une loi d’amnistie. Mais, Patrice Talon ne pense pas rééditer cette expérience. Ces acteurs politiques, parmi lesquels il y des récidivistes, devront subir la rigueur de la loi, à en croire le Président béninois, nouvellement réélu à la tête du pays.
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