Joe Biden accueille le Premier ministre japonais Yoshihide Suga à la Maison Blanche, la Chine au menu
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga et le président américain Joe Biden se rencontre vendredi, à la maison blanche pour la première visite en personne d’un leader mondial depuis que Biden a pris ses fonctions en janvier.
La rencontre entre Biden et Suga intervient alors que les deux dirigeants ont déjà été en étroite consultation en tant que moitié du groupe de nations Quad qui comprend également l’Inde et l’Australie. Les sujets dont Suga et Biden discuteront tourneront autour de l’élaboration d’un front régional uni contre la Chine.
Selon les informations, la Maison Blanche ferait pression pour que le Japon approuve un soutien ferme à Taïwan dans une déclaration conjointe qui sera faite après la rencontre des deux dirigeants. L’annonce serait opportune du point de vue de Taiwan, car l’île a été témoin de la plus grande incursion d’avions de l’armée de l’air chinoise dans sa zone d’identification de défense aérienne plus tôt cette semaine.
Pour le Japon, la question est plus épineuse, car Suga n’est peut-être pas disposée à prendre des engagements pour la défense de Taiwan. Biden devrait également pousser Suga à adopter une rhétorique dure sur le traitement de la minorité Ouïghoure dans la province chinoise du Xinjiang ainsi que sur l’érosion de la démocratie à Hong Kong.
Le Japon entre le marteau et l’enclume ?
La pression qu’exerceront les Etats-Unis sur le Japon sera très forte et pour maintenir son pays dans les bonnes grâces et la protection de Washington, Suga devra certainement céder à certaines exigences de Biden. Cependant, en ce qui concerne la Chine et Taïwan, il n’est pas évident que Suga prenne une décision claire comme le souhaite son allié. Comme Michael Hirsh de Foreign Policy l’écrit dans son aperçu du sommet d’aujourd’hui, se joindre aux États-Unis sur la politique chinoise ne sera pas facile pour le Japon.
La Chine est le premier partenaire commercial du Japon et les exportations du Japon vers la Chine ont bondi de 5,1% de 2019 à 2020. Comme l’observe Hirsh, toute critique de la Chine pourrait avoir un effet économique immédiat, comme l’Australie l’a découvert lors de sa condamnation des actions de Pékin à Hong Kong et Taiwan conduit à des tarifs commerciaux et au boycott des produits australiens.
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