« La loi n’a pas besoin d’être absolue et générale, elle doit s’adapter », Alain Orounla
Le ministre de la communication et des postes, Alain Orounla, a tenu, ce vendredi 5 juin 2020, une rencontre d’échanges avec les professionnels des médias. Au cours de cette séance, le porte-parole du gouvernement a expliqué les contours de l’adoption de la loi complétive et explicative du code électoral.
Dans le cadre de l’initiative « Le Gouvernement au Contact de la Population« , le ministre de la communication et des postes a échangé avec les professionnels des médias sur les dernières actualités politiques du pays.
Éclairant l’opinion sur les correctives apportées au code électoral, le ministre porte-parole du gouvernement a rassuré qu’il ne s’agit point d’une modification des règles du jeu lors du jeu, comme beaucoup l’ont laissé entendre. Selon lui, la loi modificative adoptée par les parlementaires est venue « préciser les règles du jeu et non modifier les règles du jeu, sinon la Cour n’aurait pas laissé passer ».
Pour le ministre Alain Orounla, « la loi n’a pas besoin d’être absolue et générale, elle doit s’adapter; car la nature de l’être humain, c’est de s’engouffrer dans tout ce qui n’a pas été précisé ».
C’est donc, par effet d’adaptation de la loi, que les députés ont pris leurs responsabilités en complétant les dispositions, afin de contourner les manœuvres politiciennes de certains, pour contourner la loi.
Le président Patrice Talon n’a joué que sa partition
La constitution donne mandat au chef de l’Etat de promulguer une loi, si elle est adoptée par la représentation nationale et jugée conforme à la constitution par le juge constitutionnel. C’est juste ce que le président Patrice Talon a fait, explique le ministre.
Pour lui, si toute la procédure est respectée, le chef de l’Etat ne peut pas s’abstenir de promulguer la loi. C’est pourquoi, après une consultation de la classe politique, il a joué sa partition dans la modification de la loi électorale, indique-t-il. Pour mieux se faire comprendre, Orounla estime que, selon la loi, avant modification, c’est le parti majoritaire qui propose le maire et avec l’interprétation du code, c’est toujours le parti majoritaire qui désigne le maire. Il tire alors la conséquence qu’il n’y a pas de changement de règle du jeu, mais d’une interprétation.
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