Opinion: « L’intelligence béninoise est extraordinaire »

L’intelligence béninoise est extraordinaire. Mais préoccupante parce qu’elle semble n’être détenue que par les opposants. 

En 2015, la Majorité présidentielle avec le soutien de quelques mercenaires de l’opposition avaient rejeté le retrait de l’immunité du député Bathélémy Kassa et on a dit que c’est le parlement qui l’a rejeté. En 2018, la Majorité présidentielle sans le soutien de l’opposition a levé l’immunité de trois députés mais là ce n’est plus le parlement qui a agi c’est la chasse aux sorcières, un acte indigne selon certain. Or, on regrette aujourd’hui que l’immunité de Kassa n’ait pas été levée.

Et Kassa dit qu’il ne se reproche rien dans le dossier Ppea2 mais on dit que c’est faux, il ment et qu’il devra être poursuivi. Au même moment Djenontin dit qu’il est innocent et on dit oui il est vraiment innocent on ne doit pas lever son immunité pour qu’il aille se justifier. Et l »autre dira que c’est un acte indigne.

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En outre, tous les anciens présidents de l’Assemblée Nationales encore députés soutiennent les actions de Talon et reconnaissent que ce qui se fait sous le régime de la rupture favorise le développement du pays. 60 députés appartenant à tous les partis politiques avec en leur sein de grand juristes, hommes de droit des professeurs d’université, et tous disent que la gouvernance actuelle est la meilleure et décident de l’accompagner pour fonder les bases du développement durable qui n’ont jamais été une préoccupation sérieuse de toutes les gouvernances depuis 1960.

Ces derniers à cause de leur engagement, sont considérés comme des corrompus, des godillots, des assassins de la démocratie, des insensés incapables de reconnaître ce qui est bien pour ce pays. On estime qu’ils ne sont pas assez mûres pour poser des actes raisonnables. Hum! Qui maitrise alors mieux le fondement et le fonctionnement de l’Assemblée béninoise plus que tous les quatre présidents qui ont dirigé le parlement durant toute l’ère du renouveau démocratique??? Qui peut parler démocratie plus qu’eux???. Il y a plusieurs députés qui sont à l’Assemblée depuis des décennies qui soutiennent tous aujourd’hui, le régime actuel comme le meilleur de tous les régimes qu’ils ont connus. Mais on les traite de vaut rien, d’insensés etc.

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Par contre, une vingtaine de députés dont la majorité n’ont connu que le régime de changement et de la refondation avec son corolaire de crimes financiers et de destruction des bases de la démocratie sous fond de régionalisme avancé. Ces derniers disent que le régime de la rupture est mauvais, dangereux et on les applaudit comme les plus sages et les plus intelligents du pays. Et quand ces dix-neuf et demi agissent, on dit qu’ils agissent au nom du peuple et défendent la démocratie. Mais lorsque la soixantaine avec ces têtes pensantes agissent, on dit qu’ils agissent contre le peuple et qu’ils sont entrain de détruire la démocratie dont ils ont été majoritairement les pionniers.

Lorsque les professeurs Joël Aivo, Victor Topanou, et le juriste Prince Agbodjan, tous opposants au régime de la rupture parlent pour fustiger la révision de la Constitution avec des arguments similaires et fallacieux mélangés de suspicion comme arguments de valeur, lorsqu’ils parlent pour fustiger tous les actes du régime de la rupture, on les applaudit et on dit qu’ils ont très bien parlé, qu’ils ont dit la vérité, qu’ils ont poignardé la rupture, qu’ils sont excellents et très raisonnables.

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Par contre lorsque le professeur renommé de droit Joseph Djogbénou, le professeur Abraham Zinzindohoue, ancien président de la Cour suprême, haute juridiction, président des Cours de la sous-région, le grand maître Adrien Houngbédji homme, de droit, le professeurs Mathurin Nago, Orden Alladatin de la Commission des lois au parlement, le juriste Jacques Migan, et beaucoup d’autres grandes personnalités du pays, lorsque ces personnalités parlent pour expliquer le bien fondé du projet de la révision constitutionnelle et de la pertinence des actions que pose le régime de la rupture pour l’intérêt général, avec des arguments clairs simples, et sans ambiguïté, on balaie d’un revers de main tous leurs arguments comme insensés et déraisonnés. On dit qu’ils n’ont rien dit de bon. Amoussou Bruno ténor incontournable de la politique béninoise parle pour ne rien dire mais lorsque le nouveau en politique, Guy Mitokpè et l’infirmier Valentin Djenontin parlent politique, ils sont applaudis comme les meilleurs politiciens du Bénin qui savent plus que Amoussou Bruno et les autres, ce qu’il faut pour le bonheur de ce pays.

Bref, lorsqu’un opposant au régime de la rupture parle, tout ce qui sort de son gosier est considéré comme une vérité absolue et comme parole d’évangile qu’on doit acclamer. Mais lorsqu’un soutien au régime parle, tout ce qui sort de sa bouche est mensonge et diabolique. 

Voilà comment raisonne l’intelligence béninoise à l’ère du Nouveau Départ. Le patriote au regard de ses raisonnements reste perplexe et confus.  Néanmoins, après tout, je reconnais que c’est la démocratie qui est en marche même si ces raisonnements n’apportent rien de concret pour l’avancement du pays. Heureusement que la démocratie, c’est la dictature de la majorité.

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Par ailleurs, ce que reconnais Thierry le patriote, c’est que cette minorité forgée en bataille défende tout, sauf le bonheur de ma Patrie adorée. Non non et non, ils ne défendent pas mon pays le Bénin. Ils défendent peut-être un Bénin imaginaire. Car parmi toutes les preuves qui montrent qu’ils sont dans la politique politicienne, je retiens la loi sur la police républicaine. S’ils avaient le pouvoir, ils allaient bloquer le vote de cette loi. Ils sont passés sur plusieurs chaînes, ils ont publié plusieurs articles sur les réseaux et dans la presse pour montrer que la loi pour la création de la police républicaine est une loi assassine de la démocratie béninoise, une loi qui allait créer l’instabilité dans le pays. Mais voilà 7 mois plus tard, leur prophétie n’a rien donné. Et tout les béninois, même la majeure partie de ceux qui critiquent le président Talon le félicite au moins pour cette reforme majeure qu’il a opérée. Même l’administration Nigeria a récemment félicité le Bénin pour la création de la police républicaine qui permet à deux forces auparavant adversaires, de se mettre ensemble pour garantir une sécurité assurante aux citoyens béninois.

Le patriote auparavant, lorsque je voyais apparaitre un police devant moi dans la circulation, je tremblais de peur bien sachant que je ne suis pas en inflation. J’avais cette frisson à cause de la barbarie dont faisaient preuve ces hommes en uniforme sur leurs concitoyens. Je les détestais et je les envoyais au diable lorsque je vois six policiers bastonner et tabasser un pauvre citoyen sans défense. Et tout cela sans aucune sanction.

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Nous, témoins des dizaines de pauvres citoyens tués à balle réelle dans la lutte contre l’essence frelaté sans que personne ne puissent broncher. Mais aujourd’hui, je suis stupéfait et fasciné de voir des policiers déconcentrés, avec une mine accueillante et souriante rappelant à l’ordre leurs concitoyens sans tapage. Il y trois mois environ, j’avais serré le côté sur la voie de Sékou pour prendre un appel lorsqu’un véhicule de patrouille s’est arrêté à côté de moi. Le policier me dit avec une gentillesse légendaire : « Svp Mr, montez sur le trottoir pour prendre votre appel sinon vous risquez de vous faire ramasser par un conducteur imprudent ». Hummm, franchement je ne m’en revenais pas qu’un policier soit si tendre. Avec un souris large jusqu’aux oreilles, je le remerciai après avoir exécuté. J’avais médité sur cela tout le long du trajet et j’avais eu l’envie d’écrire un poste pour faire l’éloge de la police républicaine mais ayant un autre poste en rédaction j’avais fini par oublié.

J’ai également vu les policiers en patrouille cajoler un zemidjanman vers minuit devant ma maison. En effet, ce dernier après avoir déposé un client a vu venir vers lui le véhicule en patrouille et en prenant la tangente s’était allé cogner contre une plaque. « deh deh, doucement »,  lui dirent les policiers. « pourquoi tu nous fuis, nous sommes les hommes comme toi non? Tu te reproche quelque chose? Tu veux nous créer des ennuis ? Tu t’es blessé ? » Le zemidjanman stupéfait par leur gentillesse à répondu timidement par non. Observant la scène, j’avais souri en me rappelant le cas du zemidjaman qui avait rendu l’âme lors d’une poursuite policière et de l’ennuis que cela avait causé aux autorités de la police.

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Vous voyez alors vous-même que si on devrait compter sur la minorité parlementaire soi-disant sauveur du peuple, nous n’aurons jamais eu droit à cette police républicaine qui fait autant de prouesses pour notre sécurité. Mais malheureusement, l’opposition ne voient pas ces avancées. C’est seulement comment se faire aimer par le peuple avec des mensonges et intoxications en vue des élections prochaines qui les préoccupe.

Je conclus qu’en démocratie, nous avons besoin de l’opposition mais moi je ne vois par en la minorité parlementaire, une opposition telle que le recommande la démocratie mais simplement un groupe de grincheux déterminés à tout bloquer sur leur passage pour faire mal à un homme pour la satisfaction d’autres hommes au détriment de l’avenir du pays.
C’est mon opinion.

Thierry Dossou

3 comments

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Dr Noël ADANNOU ZONON

M. Thierry DOSSOU. Merci, merci pour cette opinion tout simplement. Nous sommes trop nombreux à penser comme vous, silencieux, tranquilles et ils pensent qu’il n’y a qu’eux dans la cité. Ils ont même pensé que si le Président Talon organisait référendum maintenant, il perdrait. Regardez-moi ces rêveurs ! Vous voyez que nous ne sommes pas dans le même pays. Des gens qui n’ont même pas pu se faire élire conseiller dans une citée dortoir du Bénin intoxique nos paisible population tous les jours avec leur théorie creuse de démocratie martienne . On les attend de pieds fermes pour les élections prochaines, moi je ne suis pas au Pays mais je descendrai pour voter. Au moment où d’autres réfléchissent à comment faire pour mettre notre pays sur la voie du développement, d’autres réfléchissent à coup de mensonges à comment faire pour retarder le plus que possible l’avancée du pays. Merci Thierry

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    ADEKAMBI

    Une plume magnifiquement magique et véridique.
    Mes respect à son auteur.

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Ambali Alassane

J’ai prie du plaisir à vous lire. C’est une opinion d’un mouvancier 100% je pense ein. Je suis politique et quand je porte mes critiques j’avoue le bon,et je donne aussi le mal,les insuffisances. La même bouche qui t’a servi à dire du bien peut être utiliser pour dire du mal. Merci et au lieu de dire bonne fête d’indépendance. Je dirai plutôt bonne fête de réflexion