Sénégal – Affaire « Batiplus »: le journaliste Cheikh Yerim Seck libéré
Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation dans l’affaire Batiplus, le journaliste Cheikh Yérim Seck a été libéré, mais placé sous contrôle judiciaire.
Le journaliste Cheikh Yerim Seck, accusé d’avoir divulgué des informations, qui sont contradictoires avec le contenu d’un Procès Verbal d’enquête de l’affaire dite «Batiplus», a été finalement libéré, mercredi 17 juin 2020, comme le rapporte des médias locaux. Après son face-à-face avec le juge, le journaliste a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Cheikh Yérim Seck va ainsi retrouver les siens, mais le dossier n’est pas clos. Il va devoir rester à la disposition de la justice sénégalaise.
Cheikh Yérim Seck avait été convoqué, ce lundi 14 juin, à la brigade de recherches de la gendarmerie, suite à une sortie sur l’affaire Batiplus. Il s’agit de sa déclaration télévisée, selon laquelle 4 milliards de FCFA auraient été saisis dans ladite affaire par les gendarmes, mais seule une partie aurait été consignée. Le journaliste avait été placé en garde à vue pour ces propos, dont il a refusé de donner la source. Transféré à la gendarmerie de Thionk, l’ancien fonctionnaire de Jeune Afrique a été déféré au parquet, mardi 16 juin.
Indignation des organisations de presse
Après l’arrestation du journaliste, Reporters Sans Frontières (RSF) avait exprimé son indignation. « Les délits de presse présumés ne devraient pas faire l’usage de mesures privatives de liberté », a déclaré l’organisation. Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), avait également dénoncé une « démarche inopportune », en rappelant que « l’affaire pour laquelle le journaliste est entendu est pendante devant la justice et fait déjà l’objet de plusieurs traitements dans les médias ». Et le syndicat des hommes de médias rappelle un principe sacro-saint dans la profession journalistique : « La protection des sources d’information du journaliste est la base de la liberté de presse et constitue un pilier essentiel de la déontologie journalistique. Par conséquent, il ne saurait en aucune manière être demandé à un journaliste de trahir ses sources. De même, la preuve d’une information liée à une source à protéger ne saurait également être exigée à un journaliste. »
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.