Soudan: le conseil souverain promulgue une loi pénalisant l’excision

Le Conseil souverain au pouvoir au Soudan a promulgué, vendredi, la loi criminalisant l’excision. L’annonce a été faite, via un communiqué du ministère de la justice.

Une série de lois, dont celle criminalisant l’excision, une pratique « qui porte atteinte à la dignité de la femme », a été approuvé, vendredi, par le Conseil souverain au pouvoir, à Khartoum. Il s’agit d’une avancée majeure dans la société soudanaise.

« La mutilation des organes génitaux de la femme est désormais considérée comme un crime » et « toute personne qui y a recours sera condamnée à une peine ne dépassant pas les trois ans de prison« , selon le texte de loi amendé. La clinique ou l’endroit où a eu lieu l’excision risque également d’être fermé.

Sur Twitter, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a salué « un important pas sur la voie de la réforme judiciaire, et de la réalisation du slogan de la révolution -liberté, paix et justice« . Les autorités vont « réviser les lois et procéder à des amendements pour pallier les failles dans le système judiciaire« , a-t-il ajouté.

C’est l’un des plus grands changements intervenus au Soudan, un an après la chute du président, Omar el-Béchir, au pouvoir depuis des décennies. Le pays s’est donc engagé sur la voie démocratique avec la mise en place d’un gouvernement de transition pour trois ans dirigé par un premier ministre.