Après l’attaque de Kafolo, la Côte d’Ivoire crée une « zone opérationnelle » militaire dans le nord

Le gouvernement ivoirien a annoncé la création d’une « zone opérationnelle » militaire dans le nord, afin d’empêcher l’incursion des groupes terroristes sur son territoire.

« Devant l’insécurité persistante aux frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso, du fait de la présence de groupes armés terroristes dans ces pays voisins et suite à l’attaque  » de Kafolo, le gouvernement a autorisé « la création d’une zone opérationnelle au nord de notre pays« , selon le communiqué du conseil des ministres extraordinaire de lundi.

En effet, « cette zone opérationnelle au nord permettra de passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive (…) en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le territoire national », indique le texte qui évoque aussi « une forte capacité de réversibilité en mission offensive« .

Le gouvernement ajoute également que la « zone opérationnelle nord aura pour objectifs de renforcer les capacités opérationnelles des troupes déployées dans le cadre de l’opération « Frontières étanches », particulièrement dans la partie nord de la Côte d’Ivoire ».

Cette série de mesures fait suite à l’attaque djihadiste de Kafolo, en juin dernier, qui a coûté la vie à 14 soldats ivoiriens. L’opération de ratissage des forces armées a permis de mettre la main sur le cerveau de l’attaque, ainsi que plusieurs de ses compagnons.

C’est la plus meurtrière des attaques qu’a subie la Côte d’Ivoire, depuis celle de Grand-Bassam, en 2016.