Tanzanie : l’UE « profondément préoccupée » par la situation des personnes LGBTI
L’UE a annoncé jeudi qu’elle reprendrait le dialogue avec les autorités tanzaniennes une fois l’examen achevé et a appelé celles-ci à « s’abstenir d’exercer des pressions indues et de limiter les missions diplomatiques ».
Dans un communiqué de Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l’UE, les Etats membres se disent préoccupés par l’évolution récente de la situation politique en Tanzanie, citant des restrictions imposées aux médias et aux partis politiques, ainsi que des menaces contre les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). « Ces dernières années, l’Union européenne et ses États membres ont constaté un rétrécissement de l’espace public en Tanzanie en resserrant les restrictions imposées aux activités des organisations de la société civile, des médias et de nombreux partis politiques. Le respect des droits de l’homme et de l’état de droit a été maintes fois compromis », indique le communiqué, ajoutant que l’UE était « profondément préoccupée » par ce qu’elle appelle « la détérioration de la situation » des personnes LGBTI.
L’organisation a déclaré que son ambassadeur avait été contraint de quitter le pays début novembre à la suite de pressions exercées par le gouvernement tanzanien. « Cette attitude sans précédent ne correspond pas au dialogue et à la consultation établis de longue date entre les deux parties, ce que regrette profondément l’Union européenne », lit-on dans le communiqué. L’UE est le principal partenaire de développement de la Tanzanie et l’un des principaux partenaires du commerce et des investissements du pays, selon le communiqué, qui a déclaré qu’un « dialogue politique structuré » avec le gouvernement du pays reprendrait après la fin de l’examen.
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