Egypte : un avocat jeté en prison pour avoir porté un gilet jaune

Le régime de l’ancien chef de l’armée et actuel président de l’Egypte Abdel Fattah al-Sissi, ne tolère aucune forme de contestation de son pouvoir. C’est ce qui explique clairement les mesures qui sont prises par ce dernier et dont un juriste a fait les frais justes en portant un gilet jaune.

Désormais aux yeux du monde entier, le jaune, ou du moins les gilets jaunes sont connus pour être le symbole du mouvement de contestation. C’est dans cet ordre d’idée que le président de l’Egypte Abdel Fattah al-Sissi, actuel président de l’union africaine a restreint sa commercialisation dans son pays. Ce qui n’est pas du goût de Mohamed Ramadan, juriste qui a été arrêté en décembre dernier à Alexandrie. 

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Son crime est d’avoir publié une photo accompagnée d’un commentaire expliquant comment se procurer un gilet jaune. Après cette publication, l’homme de droit reconnu pour ses prises de position en faveur des droits humains a été mis aux arrêts par le gouvernement qui renouvelle sa détention provisoire chaque 15 jours depuis son arrestation le 10 décembre 2018 jusqu’aujourd’hui. 

Réaction d’Amnesty International sur la situation

La représentante d’Amnesty pour l’Afrique du Nord, Najia Bounaim, est opposée à cette arrestation. C’est pour cela que dans un communiqué, Najia réclame la libération pure et simple de ce dernier. L’annonce a été publiée par l’organisation hier, lundi 18 février 2019, avant que l’audience prévue ce jour selon son avocat Mohamed Hafez ne se tienne. 

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« La détention de Mohamed Ramadan pour une publication Facebook se moquant des restrictions imposées par le gouvernement sur la vente de gilets jaunes est complètement absurde. Son cas met en lumière les mesures extrêmes que les autorités égyptiennes sont prêtes à prendre pour écraser ce qui est perçu comme le moindre défi à leur autorité » a-t-elle déclaré avant de réclamer la remise en liberté « immédiate » de l’intéressé.

Par ailleurs, au cours de sa détention Mohamed Ramadan aurait eu les yeux bandés, et aurait été enchaîné au sol, pire il  aurait également été battu à plusieurs reprises selon Amnesty International, qui cite les avocats de l’intéressé. Espérons pour lui que l’audience de ce jour puisse lui rendre sa liberté.