Côte d’ivoire- FIF : le coup de gueule de Didier Drogba

 Depuis quelques temps le football ivoirien traverse une crise. Cette situation ne laisse pas indifférentes les anciennes gloires ivoiriennes de cette discipline . Didier Drogba, ancien capitaine des Éléphants, s’est  prononcé sur la question . 

 

C’est à travers les ondes de RFI, que l’ancien buteur de Chelsea a indexé clairement la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) comme responsable de la mauvaise passe que traversent actuellement les champions d’Afrique 2015. Pour Didier Drogba, même si « Les joueurs ont bien évidemment leur part de responsabilité, la Fédération a aussi une grosse part de responsabilité. La victoire à la CAN 2015 n’a fait que masquer beaucoup de carences… Nous avons un football local où les stades sont vides. Ça manque de passion… », affirme-t-il.
Abordant les maux qui minent le football ivoirien, l’homme aux 106 sélections avec les éléphants a fait savoir que la non-qualification de l’équipe ivoirienne à la dernière Coupe du Monde en Russie ainsi qu’une récente série de mauvais résultats lors des éliminatoires de la CAN 2019 démontrent que le football ivoirien se porte mal.
Selon Didier Drogba tous les acteurs du football ivoirien doivent s’impliquer pour trouver des solutions allant dans le sens de la construction du football. C’est dans cette perspective qu’il a lancé un appel à toutes les anciennes gloires:
« … A un moment donné, il faut qu’on revienne, et qu’on s’implique. Nous avons notre mot à dire », a fait entendre le double Ballon d’or africain (2006 et 2009) avant d’ajouter « … Aujourd’hui, il faut essayer de rassembler dans le football ivoirien… ».
L’ex-attaquant de Chelsea demande aux footballeurs et anciennes gloires « qu’il faut revoir toute la stratégie du football ivoirien. Il faut donc des états généraux. Et tous les acteurs doivent être impliqués », soutient le joueur.
Drogba est formel : « Je m’impliquerais avec plaisir et beaucoup de détermination » a-t-il lancé avant de poursuivre : « … Il s’agit de mon pays, de l’avenir du football, de l’héritage que nous avons laissé. Pendant ces 10 à 15 dernières années, le football ivoirien était à un niveau où il n’a jamais été. Repartir à zéro comme maintenant, c’est triste ».