Un mandat d’arrêt contre l’ambassadeur ougandais au Burundi

Un tribunal ougandais a décerné des mandats d’arrêt à l’encontre de l’ambassadeur d’Ouganda au Burundi et de ses gardes du corps accusés d’avoir agressé une policière et d’avoir empêché un policier dans l’exercice de son métier plus tôt cette année lors d’un accident de la route.

La magistrate en chef Juliana Hantanga de Mukono a lancé lundi les mandats d’arrêt contre l’ancien général ougandais à la retraite Matayo Kyaligonza et ses gardes du corps, le caporal Peter Busindiche et le soldat John Okurut, après leur absence répétée devant le tribunal pour répondre à des convocations, a rapporté le Daily Monitor. L’agent de police de la circulation Esther Namaganda, a été agressé par ces hommes sur une autoroute menant à la capitale Kampala en février quand elle les a arrêtés pour un sens interdit sur la voie. L’agression a été filmée et diffusée sur les médias sociaux, ce qui a amené des militants en colère à demander le renvoi de Kyaligonza de son poste diplomatique.

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Les avocats de l’accusé ont tenté d’expliquer pourquoi les deux hommes n’avaient pas comparu devant le tribunal, affirmant qu’en tant que membres de l’armée, ils devaient également être sanctionnés par les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) et qu’il était impossible qu’ils comparaissent devant le tribunal simultanément. L’accusation a réfuté cette affirmation en indiquant que l’ambassadeur Kyalingonza étant mis à la retraite, il ne serait pas traduit devant un tribunal militaire, ajoutant qu’un manquement répété devant le tribunal témoignait d’un manque de respect extrême à la cour.

Une peine lourde

Kyaligonza encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement s’il est déclaré coupable de voies de fait causant des lésions corporelles, conformément à l’article 236 de la loi sur le code pénal ougandais. Ses gardes du corps font face à trois chefs d’accusation de voies de fait simples, d’obstruction à un agent de police et de voies de fait causant des lésions corporelles. Ils doivent comparaître de nouveau devant le tribunal le 10 juin.