Bénin: Guy Mitokpè: « la gouvernance « make up »… saupoudre, ment et arnaque. »

En terre tunisienne depuis quelques jours pour prendre part à une conférence des jeunes leaders politiques, l’honorable Guy Dossou Mitokpè a découvert les efforts fournis par d’autres pays africains moins nantis que le Bénin. Les réalisations tunisiennes ont forcé le secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir à sortir, une fois encore, de son gong pour interpeller la conscience collective mais aussi et surtout celle des gouvernants.

Visiblement déçu de la qualité de la gouvernance dans son pays, Guy Mitokpè n’est pas allé du dos de la cuillère pour critiquer le gouvernement actuel qui, pourtant, avait promis ciel et terre dès les premiers jours de son installation. Le secrétaire général du parti de Candide Azannaï n’a pas fait dans la dentelle pour qualifier le mode de gouvernance du Bénin de « make-up’ comme pour signifier qu’il y a la vraie face qu’on cache à la majorité. « Chez nous, le Gouvernement « maquette » est en train de faire place à la gouvernance « make up ». La gouvernance « make up » (pour faire référence au maquillage, « make up », très à la mode chez les femmes) saupoudre, ment et arnaque », explique-t-il.

Il se veut très comparatif lorsqu’il évoquera les cas de certains pays aux ressources limitées mais dont les réalisations crèvent l’œil. « De 2011 à ce jour le pays (Tunisie) a connu d’excellents résultats économiques et des percées démocratiques. Alors, je continue de me poser la question de savoir ce qui ne va pas chez nous. La Côte d’Ivoire avec le Président Allassane Ouattara a connu des exploits économiques, le Ghana enchaîne exploit démocratique et croissance économique. Le Togo se révèle de plus en plus au monde. Le Sénégal étonne le monde un peu plus chaque jour : construction de nouveaux quartiers, lignes de chemin de fer ultra moderne , nouvel aéroport, etc. Le Niger s’est doté de nouvelles infrastructures ( hôpital ultra moderne, nouvel aéroport, etc.) », écrit-il sur sa page Facebook.

Pourquoi pas au Bénin?

C’est la question que ce pose le député de la septième législature. Très préoccupé par le décollage de son pays, il écrit: « le sentiment qui doit animer tout bon acteur politique, qui sort de chez lui et qui voit le progrès chez les autres, doit être « pourquoi pas chez nous? » Qu’est ce qui ne marche pas chez nous? ». Toutefois, depuis Hammamet où il séjourne, Guy Mitokpè continue de croire qu’on peut construire « une grande Nation , mais avec des dirigeants véritablement patriotes et engagés à combattre la pauvreté sous toutes ses formes ».