Soudan: le Conseil militaire libère 18 chefs rebelles condamnés à la peine capitale

Au Soudan, avant la signature de l’historique accord de transition le 17 août prochain, le Conseil militaire au pouvoir prend de véritables mesures d’apaisement. Jeudi 8 août, le Conseil militaire a annulé les peines de mort contre 18 chefs de la rébellion soudanaise incarcérés sous Omar el-Béchir.

Ce n’était plus une nouvelle pour certains. Même si les militaires n’avaient pas ouvertement exprimé leur volonté de revoir les condamnations de peines de capitale, les contestataires en n’avaient faire un préalable. Jeudi dernier, le conseil militaire a annulé les peins de morts contre 18 chefs de rébellion dont Malik Agar et Yasir Arman, respectivement président et vice-président du mouvement populaire de libération du peuple Soudan-Nord (SPLM-N). En 2013, le procureur général avait requis trois chefs d’inculpation contre eux et 16 autres personnes pour rébellion contre le pouvoir général, crimes pour déstabiliser le régime constitutionnel et menace à la paix globale.

Dans un communiqué, les anciens rebelles se félicitent de la décision et appellent les « junglers » à réviser toutes les condamnations « infondées » contre des personnalités politiques. « C‘était un pas nécessaire pour bâtir la confiance avec le Conseil militaire, pour avancer vers l’avenir et bâtir la démocratie » ont-ils clamé. Après plusieurs mois d’âpres discussions sous la médiation de l’Union Africaine et l’Ethiopie, contestataires et militaires sont parvenus un accord transitoire de trois ans dont la signature est attendue le 17 août prochain. Ce serait ainsi la fin de trois décennies de dictature qui ouvra ainsi la voix à une ère démocratique.