Bénin: la réforme du système partisan mise à dure épreuve

Les deux lois électorales votées par la septième législature avaient pour but, à en croire les députés, d’éviter non seulement les clubs électoraux mais aussi la prostitution politique. Un an après, elles montrent déjà leur limite, sinon leur faille.

Une première démission officielle d’un parti de la mouvance présidentielle pour s’allier au second du même bord. L’acte vient d’être posé dans la sixième circonscription électorale. Frustré par les leaders du parti, le plus représenté au parlement, Félix Dansou Dossa a sauté en haute mer pour atterrir dans les bras d’Abdoulaye Bio Tchané, probable candidat du Bloc républicain à la succession de Patrice Talon, patron des deux formations politiques. Au-delà de l’acte que vient de poser ce conseiller communal, il faut s’interroger sur la portée des lois électorales vantées par les élus du peuple et le gouvernement comme les meilleures.

Plusieurs autres démissions s’annoncent dans un camp comme dans l’autre dans les tout prochains jours. Certains leaders ne se parlent plus dans certaines localités. Des frustrations sont enregistrées de part et d’autres. En dépit de la loi pour obliger les gens à rester ensemble, la transhumance ira bon train. La stabilité au sein des formations politiques n’est pas pour demain au regard des informations qui fusent de toutes parts. Le législateur est appelé à voter des lois qui dureront dans le temps au lieu des lois qui semblent non mûries.

En réalité, aucune loi électorale, en tout cas à ce jour, ne semble régler la question de la transhumance politique. Les ardents défenseurs de la mouvance d’aujourd’hui ont la possibilité de sauter pieds joints à la veille de la prochaine présidentielle pour s’allier au candidat le plus offrant. Un parti qui se veut majoritaire aujourd’hui peut devenir du jour au lendemain une coquille vide. Ce qui conduira indubitablement à un éternel recommencement. Les réformes sont nécessaires voire indispensables pour assainir le milieu politique perçu comme un monde exceptionnel ou un réceptacle des individus sans convictions. Mais des réformes conçues à la hâte et qui sont éprouvées en moins de douze mois ne sont en réalité pas souhaitables.

1 commentaire

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TOUTOUOLA

M. Parfait FOLLY, évitez une prise de position aussi tranchée. Vous n’êtes pas les partis en question, vous n’êtes pas législateur. Qu’il vous souvienne que tout membre d’un parti est libre de s’en aller comme bon lui semble. Nous avons eu 30 ans pour expérimenter un modèle qui est fiasco complet. Nous avons votez des lois avec le temps dans ce pays qui n’ont jamais été appliquées. Alors de grâce, si vous estimez que nous sommes devenus des supers expérimentés pour réussir en 1 an à dompter ce nouveau modèle, alors permettez moi de vous dire qu’il vous faudra changer en vitesse de métier. « Peut-être vendeur de rêve »?