« Comment reconnaît-on un bon avocat ? », les avis des Me Raoul Houngbédji et Cyril Djikui
«Comment reconnaît-on un bon avocat?». C’est à cette question un peu délicate qu’ont été soumis deux avocats en l’occurrence Me Raoul Houngbédji, Président de l’Union des Jeunes Avocats du Bénin (Ujab) et Me Cyril Djikui, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Bénin. Ceci à l’occasion de la semaine du jeune avocat.
Le métier d’avocat est un métier noble où seuls ceux qui sont amoureux du droit y ont leur place. C’est ce qu’il convient de retenir des propos des deux spécialistes de droit interrogés, mercredi dernier, à la Cour d’appel de Cotonou sur la question: «Comment reconnaît-on un bon avocat?». Pour Me Raoul Houngbédji, il n’y a pas de mauvais avocat. Tout avocat est présumé bon. Mieux, il n’y a pas de critères pour reconnaître un bon avocat. «Si quelqu’un est avocat, c’est forcément parce qu’il a les compétences pour être avocat», a-t-il fait savoir avant d’ajouter «On ne devient pas avocat au hasard. On a suivi des examens, toute une procédure. Pour arriver même à prêter le serment, c’est un long parcours».
De son côté, Me Cyril Djikui va nuancer pense qu’il peut avoir de moins bons avocats mais non pas de mauvais avocats. Pour l’ancien Bâtonnier, le moins bon avocat est celui qui ne fait pas ses diligences ou qui n’actualise pas ses connaissances. C’est aussi celui qui ne dit pas la vérité à ses clients ou qui ne sait pas se départir d’eux. Toujours, aux dires de Me Cyril Djikui, le moins bon est également celui qui n’est pas à jour de ses conclusions, qui préfère des négociations au combat judiciaire ou qui retient les sous de ses clients.
Par contre, le bon avocat est celui qui est d’abord amoureux du droit, qui travaille non pas pour de l’argent mais qui va au secours de la veuve et de l’orphelin. Aussi, est-il toujours, à jour de ses conclusions. Selon lui, ce n’est pas un métier dans lequel on triche mais il faut perpétuellement remettre au bout du jour sa connaissance. C’est seulement par le travail qu’un bon avocat gagne son procès, soutient-il avant de marteler « C’est un métier très jaloux. On ne s’en sépare pas. Pour être un bon avocat, il faut travailler».
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