Bénin – Ravip: voici le « prix à payer » par les personnes laissées en rade pour se faire enrôler
Démarrées le 1er Novembre 2017, les opérations du recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) ont pris fin, le lundi 30 avril 2018 sur l’ensemble du territoire national. Malgré ce temps relativement long mis en place par le comité de pilotage de cette opération, plusieurs centaines de personnes n’ont pas pu se faire enregistrer.
Contrairement à l’information qui avait circulé faisant état de ce qu’il n’y aura pas de prorogation du délai d’enrôlement, Jean-Claude Ahouanvoebla, coordonnateur général de la commission nationale technique (Cnt) rassure sur l’enregistrement des personnes laissées en rade.
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Seulement, cette faveur qui leur sera faite ne sera pas sans sacrifice de leur part; ils auront un prix à payer. « …Nous n’allons pas continuer par faire la part belle à ceux qui décident de ne pas se décider. Nous avons bien fait les calculs avant de nous lancer dans cette opération. Nous nous sommes dit qu’en prenant 50 personnes par jour et par tablette, on va couvrir tous les béninois et les étrangers » a fait remarquer le coordonnateur du Cnt dans un organe de la place.
Il se désole que cette prévision ait été déjouée par des citoyens qui ont délibérément fait l’option de traîner les pas. Cette option ne sera pas sans conséquence pour eux; semble avertir Jean-Claude Ahouanvoèbla.
« Pendant une période de deux mois, c’était la récréation dans les centres d’enrôlement, parce que les populations ne se déplaçaient pas. Mais subitement, à deux semaines de la fin, c’est le grand monde. Ceux qui ne se sont pas faits enrôler, le moment viendra où ils vont être obligé de s’enrôler avec tous les sacrifices qui l’entourent » a t-il laissé entendre.
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La lourdeur du prix à payer par les personnes laissées en rade dépend de leur situation géographique. A en croire le coordonnateur nationale du Cnt, les opérations d’enrôlement complémentaires se feront uniquement sur le site central et non sur l’ensemble du territoire. En plus du fait qu’elles seront obligées de débourser de leur poche pour leur déplacement vers le site central, ces personnes laissées en rade seront soumises à un questionnaire dans laquelle ils seront amenés à justifier les raisons de leur retard avant tout enrôlement.
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