Bénin: Daniel Edah dénonce l’hypocrisie de la classe politique

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Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle de mars 2016 s’est encore prononcé sur l’actualité nationale. Cette fois-ci, il s’insurge contre l’hypocrisie de la classe politique béninoise. C’est à travers un post sur sa page Facebook, ce lundi 21 mai 2018.

<<Dans la classe politique béninoise, tout le monde se passe pour victime et personne n’est responsable de rien>>, s’indigne-t-il. A en croire ses écrits: <<Tous s’interrogent sur ce qui nous arrive au Bénin mais rares sont ceux qui ont l’humilité de se remettre en cause, y compris parmi ceux qui ont reconnu avoir participé au pillage du pays ou contribué à l’élection de dirigeants qui ont déçu ou qui déçoivent>>.

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Il dénonce aussi la manipulation d’une partie de la jeunesse béninoise par des acteurs politiques. Lesquels jeunes envahissent les réseaux sociaux non seulement pour s’insulter mais aussi tous ceux qui n’épousent pas la vision de leurs commanditaires.

Il n’a pas manqué de déplorer la prise en otage de la presse locale privée qui ne joue plus correctement son rôle, celui de servir aux populations, l’information juste et crédible.

<<Prenons conscience que nous sommes à la fois ce qui nous arrive et en même temps la solution à ce qui nous arrive pour enfin nous décider à changer nous-mêmes et changer de fusil d’épaule>>, a-t-il conclu.

 

Nous vous livrons l’intégralité de son post sur sa page facebook

Bonjour!

Tous s’interrogent sur ce qui nous arrive au Bénin mais rares sont ceux qui ont l’humilité de se remettre en cause, y compris parmi ceux qui ont reconnu avoir participé au pillage du pays ou contribué à l’élection de dirigeants qui ont déçu ou qui déçoivent.

Dans la classe politique béninoise, tout le monde se passe pour victime et personne n’est responsable de rien.

Dans sa large majorité, la presse locale privée des leviers pour assumer son indépendance et donc obligée de remplir les cahiers de charge occultes pour survivre, continue, de gré ou de force, à tordre le cou à la vérité, à créer des héros qui n’en ont ni la semence ni l’apparence et des victimes souvent imaginaires oubliant qu’aucun Béninois à lui seul ne vaut plus que l’ensemble des citoyens réunis.

Et comme des chiens dressés pour mordre sur la redoutable arme de communication que constituent les réseaux sociaux, une partie de la jeunesse – pourtant privée des opportunités qui lui reviennent de droit – est conditionnée pour ne pas s’intéresser à l’histoire politique de son pays afin de mieux comprendre le présent, pour porter des combats qui sont loin d’être les siens et ceux de la patrie, pour s’insulter et insulter tous ceux qui ne vont pas dans le sens de ses maîtres à penser en oubliant royalement que c’est son sort qui se joue dans le mélodrame politique en cours depuis quelques années sur fond de promesses non tenues, de transhumance politique et d’affaires jamais élucidées.

Prenons conscience que nous sommes à la fois ce qui nous arrive et en même temps la solution à ce qui nous arrive pour enfin nous décider à changer nous-mêmes et changer de fusil d’épaule.

L’espoir est encore permis.

L’avenir proche du Bénin est radieux.

J’ai foi qu’il fera beau.

Agréable semaine à tous.

Daniel Edah