Théophile Yarou: « Nous n’avons jamais évoqué la question de l’amnistie lors du dialogue politique »

L’ancien ministre de la défense nationale et deuxième secrétaire exécutif national du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent est surpris par la révision de la constitution. Pour lui le dialogue politique auquel ils ont participé n’a jamais abordé la question de la révision de la constitution. 

La loi d’amnistie n’ a pas été évoquée au dialogue politique des 10, 11 et 12 Octobre 2019 pour la libération des détenues politiques. C’est du moins l’avis de Théophile Yarou reçu ce lundi 4 Novembre 2019 dans l’émission « 100% Bénin  » de Sikka-tv. Selon lui, au cours de ce dialogue , il n’a jamais été question de la révision de la constitution.  » D’abord la solution de l’amnistie n’a pas été évoquée, n’a pas été retenue au dialogue. Il n’a pas été dit au dialogue que c’est une loi d’amnistie qui serait votée. » a-t-il fait savoir.

Selon lui, c’est seulement au niveau des élections générales qu’ils projetaient pour  2020 qu’on pourrait faire revenir la contradiction dans l’hémicycle et alors  envisager l’examen d’un projet de loi de révision de la constitution. « Nous avons demandé au dialogue que des mesures soient prises en vue de libérer les prisonniers politiques; en vue de faire revenir les exilés politiques et en vue d’organiser des élections générales anticipées. Et c’est à ce niveau seulement que nous avons précisé que l’organisation de ces élections anticipées devait se tenir en 2020 et on aurait un parlement pluriel qui pourrait examiner éventuellement un projet de révision constitutionnel. » a-t-il reprécisé.

Il se dit donc assez surpris qu’au petit matin du vendredi 1er Novembre 2019, on l’informe que la constitution a été révisée. Pour lui, il n’a jamais été question de la prise d’une loi d’amnistie en échange de la révision de la constitution. « Si c’est comme ça, cela voudrait dire que nous avons été complice de la révision, ce qui n’est pas le cas« , martèle-t-il avant de conclure que le parti FCBE a participé à ce dialogue dans une volonté de travailler à faire revenir la paix car aucun pays ne peut se développer sans la paix.