« Ce à quoi nous assistons, prouve que le béninois n’a pas changé », Philippe N’Seck
La création tous azimuts de mouvements politiques, pour susciter la candidature du président Patrice Talon à un second mandat, n’est pas du genre à plaire à tout le monde. C’est le cas de Philippe N’Seck de l’ORTB, qui condamne cet état de chose et estime que le béninois, par ses actes, n’a pas changé.
Le journaliste à l’ORTB, Philippe N’Seck, déplore le folklore qui s’organise actuellement au quotidien pour susciter la candidature du président Patrice Talon à un second mandat.
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Dans une publication sur la question, Philippe N’Seck qui a rédigé des pages glorieuses de l’ORTB, actuellement admis à la retraite, après avoir exprimé son satisfecit pour les réalisations du président Talon, qui aurait marqué son passage à la tête du pays et dont la méthode, bien que décriée, a produit des résultats, déplore néanmoins les mouvements de suscitation de candidature qui fusent dans tout le pays.
Selon lui, ces actions politiques, dont des mouvements de jeunes sont devenus maîtres, sont un recul qui nous projette à une autre époque.
« Des appels pour susciter sa candidature. Les médias sont fortement mis à contribution pour relayer la nouvelle. On se croirait à une certaine époque. Celle des années soixante (60), l’époque des partis uniques avec à leur tête des timoniers et pères de la Nation, autrement dit, des dictateurs. Est-ce de cela que rêvent certains béninois ?« , s’est demandé le journaliste de l’ORTB
A en croire Philippe N’Seck, « à trop applaudir un danseur, il finit par se tromper de pas ».
Mais ce qui semble le plus pathétique pour le professionnel des médias, c’est que, celui dont la candidature est suscitée, n’est plus à présenter, en tout cas pas à un béninois, résidant ou non sur le territoire national, tant il a marqué le pays.
« Ceux qui se sont entrepris pour entrer en campagne précoce pour un candidat ne faussent-ils pas le jeu démocratique ?« , s’interroge-t-il face à toutes les activités politiques qui se mènent sur le terrain.
Selon lui, Cotonou et certaines villes sont envahies par des supporters à la solde de ceux qui trouvent leur compte sous la gestion. Affiches, tee-shirt, casquettes sont confectionnés, des médias mis à contribution illégalement, au nez et à la barbe des institutions en charge de la régulation, avec la ferme intention de convaincre ceux qui ne connaissent toujours pas le président Talon, fait remarquer Philippe N’Seck.
« Ce à quoi nous assistons, prouve que le béninois n’a pas changé. Les nouvelles lois régissant la vie politique et l’organisation des élections n’ont en réalité rien changé. On continue de faire croire qu’une fois le pouvoir conquis, on doit le préserver quoi qu’il en coûte. Talon a intérêt à faire un choix honorable, celui basé sur ses propres convictions et ses propres capacités« , a martelé le doyen Philippe N’Seck
Pour le journaliste de l’ORTB, le pays a besoin de tous ses fils pour se développer et rêve de se retrouver dans des mains de quelqu’un, capable de faire l’union de tous lses citoyens autour de lui, y compris ceux qui, pour une raison ou une autre, sont en exil, ainsi que ceux privés de leur liberté et qui croupissent dans les prisons.
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