Bénin: parrainage et clé de répartition du financement public en débat à la CENA
La clé de répartition du 1,5 milliard de financement public des partis politiques légalement constitués et le mode de parrainage des candidats à la présidentielle de 2021 sont en débat depuis ce matin entre responsable de la CENA et représentants de partis politiques.
Cette séance de travail initiée par les responsables de la Commission électorale nationale autonome (CENA) permettra à l’institution de partager avec les partis politiques légalement constitués le mécanisme de parrainage pour le compte de la présidentielle de 2021.
A Lire aussi: Bénin ; Présidentielle 2021: Joël Aïvo compte déverrouiller le parrainage
La séance permettra également aux deux parties de procéder à des travaux primaires, aboutissant à la répartition consensuelle du 1,5 milliard mis à la disposition par l’Etat pour le financement public des partis politiques bénéficiaires.
Pour faciliter la compréhension de l’esprit de la loi et parvenir à une bonne répartition du financement mis à la disposition des partis politiques par l’Etat béninois, plusieurs communications seront animées au cours de la séance.
La rencontre de ce jour entre des représentants de partis politiques et les responsables de la Commission électorale nationale autonome (CENA) lance progressivement la machine de la présidentielle de 2021.
Elle est également le signe et l’expression que l’appel lancé par certaines organisations de la société civile et de leaders de partis politiques d’opposition n’a pas eu d’échos favorable au niveau des institutions impliquées dans l’organisation des élections en République du Bénin.
Les conditions pour bénéficier du financement public
Adoptée à l’issue de la séance plénière du jeudi 14 Novembre 2019, la loi portant financement public des partis politiques fixe les conditions nécessaires pour bénéficier de cet accompagnement de l’Etat dans l’animation de la vie plitique du pays.
Au titre des exigences, il doit en premier lieu disposer d’un siège national et des bureaux départementaux, tous installés dans des locaux exclusivement destinés aux activités du parti et distincts d’un domicile ou d’un bureau privé.
Il faut également tenir régulièrement les instances du parti et en justifier les ressources financières dépensées. Tout cela ne se séparera pas des conditions posées par la charte des partis politiques, telles que l’existence légale et ses corollaires.
Il faut également avoir à l’esprit que le montant annuel sera reparti entre les partis en fonction du nombre des élus. 60% pour les élus locaux et 40% pour les députés, renseigne la loi.
L’Etat, compte tenu des contraintes de sa trésorerie, peut échelonner le paiement en quatre tranches. Les comptes des partis bénéficiaires sont soumis au contrôle de la cour des comptes et de l’inspection générale des financements.
Toutefois, tout parti qui manque aux dispositions de la loi n°2019-045 portant financement public des partis politiques perd le financement au cours de l’année.
Le montant total annuel du financement public alloué aux partis politiques est fixé par la loi de finances (Article 7) et c’est la Céna qui a la charge de sa répartition (Article 8).
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.