Bénin – Demande d’abrogation de la nouvelle constitution: le gouvernement répond à la Cour africaine

Alain Orounla, ministre porte parole du gouvernement

Ce mercredi 02 décembre 2020, le Ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, a réagi au dernier arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui demande l’annulation de la révision constitutionnelle.

Dans un arrêt rendu le 27 novembre 2020, la CADHP ordonne à l’Etat béninois d’annuler la révision constitutionnelle avant la présidentielle d’avril 2021. En réagissant à cette décision de la Cour africaine, le porte-parole du gouvernement a rassuré l’opinion publique des avancées apportées par la révision constitutionnelle. Contrairement à la CADHP, Alain Orounla ne voit pas en quoi la nouvelle constitution constitue un recul démocratique.

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« La révision ne saurait donc être considérée comme une remise en cause, ni même comme un recul des acquis démocratiques mais plutôt comme le prolongement, le préalable nécessaire au renforcement de l’Etat de droit et au développement complet des Béninoises et des Béninois »

Alain Orounla

Il rappelle que la loi n°2019-40 du 1er novembre 2019 portant modification de la loi n°90-032 du 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin, est une initiative des députés. « La révision de la Constitution est une initiative parlementaire approuvée par l’unanimité des députés », a-t-il déclaré. En clair, si on s’en tient aux propos du porte-parole du gouvernement, cette décision de la Cour africaine risque de ne pas connaitre une suite favorable, comme ça été d’ailleurs le cas avec beaucoup d’autres arrêts rendus en défaveur de l’Etat béninois.