Bénin : la cour Djogbénou contredit la cour Dossou sur la déchéance de Vodonou

Désiré Vodonou

L’ancien député Désiré Vodonou a recouvert son éligibilité. C’est à la faveur d’une décision rendue lors de la session plénière de ce jeudi.

En effet, dans ladite décision, la haute autorité en matière constitutionnelle a  autorisé l’inscription de l’acteur politique sur le fichier électoral mettant ainsi en cause la décision El 05-11 du 13 avril 2011 rendue par la Cour dirigée par maitre Robert Dossou.

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Faut-il le rappeler, l’homme d‘affaires et acteur politique bien connu à Zogbodomey, dans le département du Zou avait perdu son éligibilité suite à une affaire qui l’opposait à un expatrié et pour laquelle il avait connu des moments carcéraux.

En effet, au temps du régime du président Boni Yayi, un expatrié avait saisi les autorités béninoises  dans une affaire de diamants. Les autorités d’alors se  sont saisies du dossier  dont l’aboutissement a conduit à l’interpellation de l’homme d’affaire Désiré Vodonou qui fut condamné à une peine privative de liberté et à la perte de certains de ses droits civiques.

Vodonou Désiré rétabli dans ses droits

Condamné à une peine infamante, Vodonou Désiré a été radié de la liste électorale et perd  toute éligibilité. Une décision qualifiée de politique à l’époque parce que l’acteur politique était un membre influent du regroupement Union fait la Nation (UN), une machine politique frontalement hostile au régime du président Boni Yayi.

Par la décision El 05-11 du 13 avril 2011 rendue par la Cour dirigée par maitre Robert Dossou, la déchéance de l’ex député à l’assemblée nationale fut confirmée par les sages de la cour constitutionnelle.

A travers une requête, l’ancien député Désiré Voonou a demandé à la Cour présidée par Joseph Djogbénu de circonscrire les effets de la décision El 05-11 du 13 avril 2011 qui le maintient dans la déchéance indéterminée de ses droits civiques.

Dans son recours, l’homme d’affaire a demandé son inscription sur la liste électorale, droit qu’il avait perdu après sa condamnation.  Il a également demandé à la haute juridiction de l’aider à recouvrer la plénitude de ses droits civiques afin de participer au développement de son pays.

Une requête dont la cour constitutionnelle a fait suite Jeudi à travers une décision.