« L’épidémie de coronavirus est terminée au Tadjikistan », annonce son président

Le président tadjik, Emomali Rakhmon, a affirmé, mardi, que l’épidémie de nouveau coronavirus est terminée au Tadjikistan, petit pays très pauvre d’Asie centrale. 

Cette république soviétique au régime autoritaire et voisine de l’Afghanistan n’a enregistré qu’une dizaine de nouveaux cas de coronavirus, et aucun décès depuis le début de l’année, selon des statistiques officielles. Le bilan officiel, qui reste inchangé depuis plus de deux semaines, a fait état de 13 308 infections depuis avril, dont 90 décès et 13 218 guérisons. Le pays de 9,5 millions d’habitants n’aurait, à l’heure actuelle, aucun cas actif.

«Nous pouvons dire en toute confiance qu’il n’y a plus de coronavirus au Tadjikistan», a proclamé M. Rakhmon, 68 ans, qui s’adressait au Parlement. «Nous ne devons pas nous relâcher et oublier les règles de l’hygiène personnelle et publique», a-t-il toutefois prévenu. Il a, par ailleurs, indiqué que tous les voyageurs, arrivant au Tadjikistan, seront «placés en quarantaine sous surveillance des médecins de famille à la maison pour une période de 14 jours».

Le Tadjikistan, du fait de sa pauvreté, compte une très large diaspora en Russie et au Kazakhstan. Les autorités ont, en outre, prévu la réouverture des mosquées, la semaine prochaine, après environ neuf mois de fermeture.

Le gouvernement tadjik n’a rapporté ses premiers cas de COVID-19 que le 30 avril 2020, juste avant la venue d’une délégation de l’Organisation mondiale de santé (OMS), qui devait effectuer une inspection, alors que le Tadjikistan se disait épargné par la maladie qui se répandait partout ailleurs dans le monde. Le Turkménistan, un autre pays autoritaire d’Asie centrale, n’a jamais admis le moindre cas d’infection par le nouveau coronavirus, même après l’introduction de mesures de confinement et l’annonce par l’ambassadeur du Royaume-Uni à Achkhabad qu’il était atteint de COVID-19.