« A la place de la convocation du corps électoral, il faut convoquer les corps constitués », Moïse Kérékou
Colistier de l’agrégé de droit, le professeur Joël Aïvo, candidat à l’élection présidentielle du Avril 2021, Moîse Kérékou est assez préoccupé de ce que devient actuellement le Bénin.
Dans une publication sur sa page Facebook en réponse à la délibération de la Commission électorale nationale autonome (CENA) sur les déclarations de candidature, le fils de l’ancien président Mathieu Kérékou estime que ce qui se passe aujourd’hui au niveau du pays est triste et regrettable.
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Pour Moïse Kérékou, on ne gère pas un pays à sa guise sans tenir compte de son essence même ou de sa nature, car, indique-t-il, un pays n’est pas un machin.
Dans son diagnostic, Moïse Kérékou affirme que le véritable problème de l’élite politique dirigeante actuelle réside dans l’appropriation et la conception de la notion même de l’Etat.
Il déplore à la lumière de ses observations que le Bénin soit devenu un machin qu’on manipule à sa guise, un instrument d’asservissement du peuple, des lois personnelles qui visent à comprimer les acquis de l’historique conférence des forces vives de la nation.
S’adressant aux dirigeants actuels, Moïse Kérékou leur indique qu’ils jouent un jeu dangereux dont ils ne mesurent pas encore les conséquences dans le temps présent et sur les générations futures.
A l’en croire, chaque béninois pris individuellement est responsable de la situation actuelle, soit par ses choix inconséquents, soit par son silence face au mal, soit par sa complaisance ou sa paresse d’esprit. « C’est une co-responsabilité et il est temps de se ressaisir », préconise-t-il.
Pour Moïse Kérékou, la porte de sortie de cette situation passe par le devoir de s’asseoir pour dialoguer. « L‘impasse dans laquelle nous nous trouvons appelle à de nouvelles assises. A la place de la convocation du corps életoral, il faut convoquer les corps constitués, l’intelligentsia et l’élite pour enfin discuter franchement de l’avenir de ce beau pays« , recommande-t-il.
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