Bénin – Tentative présumée de déstabilisation: « On n’avait pas projeté d’installer un gouvernement de transition »

Alors que le gouvernement accuse l’opposition radicale de vouloir déstabiliser le pays et installer un gouvernement de transition, Eugène Azatassou a répondu en niant toutes ces accusations.

« Non, nous, on n’avait pas projeté d’installer un gouvernement de transition. Ce n’est pas les intentions. Ce sont eux qui ont fait générer la crise. Personne n’a recruté personne. C’est des moyens trouvés par la population pour réagir. L’opposition a appelé effectivement à ce qu’il y ait des manifestations pacifiques pour protester contre les prolongements illégaux du mandat », a indiqué Azatassou sur Frissons radio en réponse aux accusations du gouvernement contre l’opposition radicale.

En effet, le ministre de l’intérieur, Saka Lafia, a accusé les membres de l’opposition d’être les principaux instigateurs des dernières violences constatées en marge de l’élection présidentielle du 11 avril dernier. « Cette situation est la conséquence des agissements de quelques acteurs politiques qui avaient entrepris d’empêcher, par tous les moyens, la tenue du scrutin. Ainsi, dès le 05 avril à minuit, il était question pour eux de mettre en branle un vaste plan de déstabilisation du pays puis de mettre en place un gouvernement dit de transition », avait indiqué Lafia au lendemain de la présidentielle.

Le haut responsable du parti Les Démocrates indique que « pour bloquer une route, on n’a pas besoin de fusils, on a besoin de ses mains » et que la situation qui a prévalu n’était que le résultat des actes du président Patrice Talon. Selon l’opposant, « c’est celui qui a causé les actes ayant conduit à l’expression de la colère populaire. C’est dommage qu’il y ait eu des blessés; mais je trouve qu’il n’y aurait pas cela si des actes d’exclusion n’avaient pas été posés. ». Notons que les violences ont fait au moins deux morts dans le centre du pays, selon les sources.