Décès de Wattao : l’ancien premier ministre burkinabè Isaac Zida rend hommage à « un vrai soldat »

A l’instar des leaders politiques sur le continent, l’ancien premier ministre burkinabè Isaac Zida a aussi réagi au décès du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, décédé dimanche matin des suites d’une longue maladie. Très attristé par la disparition de son frère d’arme, l’ancien colonel à la retraite a salué la mémoire d’un « vrai soldat ».

« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition ce jour du Colonel-Major Ouattara Issiaka dit Wattao. C’est une perte certaine pour l’armée de Côte d’Ivoire car Wattao était un vrai soldat et une grande perte pour toute la nation ivoirienne car il était aussi un homme au grand cœur. Puisse t-il reposer en paix sur la terre ivoirienne qu’il a tant aimé et servi de toutes ses forces. Mes sincères condoléances à sa famille à ses frères d’arme et à ses proches », Isaac Zida.

Un homme adulé et méprisé

Chef rebelle et mutin, Wattao s’est fait connaître au public pour la première fois en 1990 en participant à une mutinerie. Quelques années plus tard, il fait partie d’un groupe de jeunes soldats mené notamment par Ibrahim Coulibaly qui soutient la prise de pouvoir du général Robert Guéï, lors du coup d’État de décembre 1999. Il a dirigé le bataillon Anaconda, avant de devenir chef d’état-major adjoint des Forces Armées des FN. En 2008, il a remplacé Zacharia Koné en tant que comzone de la zone centre-ouest. C’est de cette région qu’il mènera, en 2011, en pleine crise postélectorale, l’une des offensives sur Abidjan. Après la victoire contre le camp de Gbagbo, les anciens commandants de zone des Forces nouvelles intègrent l’armée régulière. Issiaka Ouattara est nommé commandant en second de la Garde républicaine. Son rôle est alors d’assurer la sécurité du président de la République nouvellement installé.