Bénin – Coronavirus: renforcement des patrouilles policières le long du fleuve Mono
Tous les pays limitrophes du Bénin sont touchés par la pandémie du Covid-19. Pour empêcher l’afflux de voyageurs sur le territoire à travers le couloir de la lagune de Grand-Popo, les autorités béninoises ont renforcé les patrouilles policières le long de la lagune jusqu’au fleuve Mono.
Les agents de la police républicaine, en poste aux commissariats de Grand-Popo, d’Agoué, de Hillacondji et ceux de l’unité spéciale de surveillance des frontières terrestres, ont renforcé ce jeudi, le long de la lagune de Grand-Popo jusqu’au fleuve Mono, leurs patrouilles dans le but de « dissuader les citoyens béninois et togolais qui tenteraient de rallier les deux pays par cette lagune longue de 20 kilomètres, nous apprend l’Agence Bénin Presse. Cette mesure sécuritaire est une suite logique des dispositions prises par le gouvernement pour circonscrire la propagation du virus Covid19. En effet, après la confirmation des premiers cas de contamination, le gouvernement béninois à travers un communiqué en date du lundi 23 mars, signé de son secrétaire général, a annoncé un cordon sanitaire autour de Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra. Cette mesure vise à circonscrire le mal dans cette zone considérée comme à risque. Or, l’efficacité de cette mesure dépend des flux au niveau des différentes frontières dont la porosité n’est plus à démontrer.
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En renforçant ainsi les patrouilles le long de la lagune de Grand-Popo jusqu’au fleuve Mono, le gouvernement vient de limiter la possibilité d’entrer dans le pays par ces couloirs, par de potentiels porteurs du virus. En effet, ce couloir offre assez de voies d’entrée et de sortie aux voyageurs. Et il y est observé un grand trafic depuis que les autorités togolaises ont procédé le samedi 21 mars 2020 à la fermeture de leurs frontières pour limiter la propagation du covid-19 sur leur territoire. Selon le commissaire de Hillacondji, cité par l’ABP, un Béninois, traversant le fleuve Mono mardi dernier et ayant arraché le sac d’un militaire togolais en faction, a été abattu dans l’eau pour avoir refusé de retourner l’objet. Le même jour, deux togolaises, se rendant à Lomé par la même voie, ont trouvé la mort par noyade alors qu’elles tentaient de récupérer dans l’eau l’une de leurs bassines qu’emportaient les flots. Le couloir présente donc beaucoup de risques, et le renforcement des patrouilles permettra de résoudre plusieurs situation à la fois.
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