Le lait Célia interdit au Bénin: les pharmaciens déplorent la procédure du gouvernement
Plus de 11 200 boîtes de lait infantiles « CELIA » du groupe « lactalis » importées le 18 Janvier 2018 ont été retirées du marché béninois et interdites de vente jusqu’à nouvel ordre sur l’instruction du ministre de la santé publique, Alassane Seidou. Une interdiction dont la procédure n’a pas été bien pensée selon les pharmaciens.
Selon un communiqué rendu public par le ministre, le groupe Lactalis, une structure de fabrique de laits et farines infantiles a procédé en France en Décembre 2017, au rappel et au retrait des rayons de vente, certains lots de sa production notamment des poudres laits et farines infantiles de la marque « Célia » suite à une suspicion de contamination à la salmonelle, un agent pathogène susceptible de causer la fièvre typhoïde aux consommateurs. Seulement, les pharmaciens et grossistes répartiteurs ne sont pas contents de la procédure utilisée par le gouvernement qui ne leur permet pas de rentrer en possession de leurs sous.
En effet, invité ce Dimanche 04 Février 2018 par canal 3 Bénin, le directeur général du Groupement d’achat des pharmaciens d’officine du Bénin (Gapob), a déploré la procédure du gouvernement. Selon le docteur Falilou Adébo, les produits acquis par les pharmaciens et les grossistes répartiteurs ont une traçabilité et le gouvernement aurait pu simplement demander à ce circuit de distribution de procéder à l’expédition des produits au fabricant qui se chargera lui-même de procéder à la destruction après le remboursement des pharmaciens et autres grossistes répartiteurs.
Pour le directeur général du Groupement d’achat des pharmaciens d’officine du Bénin (Gapob), le docteur Falilou Adébo, le gouvernement aurait demandé aux pharmaciens de retourner les produits aux grossistes répartiteurs quitte à ces derniers de les retourner au laboratoire qui a produit le lait incriminé pour la destruction qui en fin de compte coûte chère.
Le directeur général du gapob invite donc le gouvernement à faire en sorte qu’ils puissent entrer en possession de leurs sous en invitant le laboratoire à rembourser les produits contaminés et de supporter les coûts de destruction.
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