Israël / migrants africains : encore 60 jours pour quitter le territoire avec 1.800.000f cfa ou aller en prison
Les dénonciations des ONG, de Amnesty International, les manifestations et autre grognes, n’y font rien, le gouvernement israélien maintient la pression sur les migrants africains.
Les autorités israéliennes ont commencé dimanche à distribuer des lettres à des milliers de migrants africains en situation irrégulière, leur ordonnant de partir d’ici la fin du mois de mars sous peine d’être emprisonnés, selon une porte-parole du service de l’Immigration.
Tel-Aviv a lancé, mercredi 3 janvier, un programme destiné à imposer à des milliers de migrants le choix entre l’exil ou l’incarcération. 38.000 migrants africains pour la plupart d’origine soudanaise et éthiopienne ont en effet reçu un ultimatum du Premier ministre, Benjamin Netanyahu qui les oblige à quitter d’ici la fin mars les territoires occupés.
Un projet critiqué par Amnesty International, l’ONU, et beaucoup d’autres organisations, qui demandent aujourd’hui à Israël d’y mettre un terme. Mais, ce dimanche, Israël leur a lancé un ultimatum : dès mars, ils devraient avoir quitté le territoire sous son contrôle. Sinon, ils seront mis en prison.
Selon ce plan controversé, le gouvernement leur propose de partir « volontairement » avec un pécule de 3.500 dollars (1.800.000f cfa) d’ici fin mars sous peine d’être arrêtés et détenus jusqu’à ce qu’ils acceptent de quitter le pays.
Pour l’instant les lettres n’ont été adressées qu’à des hommes seuls, selon des responsables.
Le ministère de l’Intérieur a assuré que les mineurs, les femmes et les parents de mineurs ne seront pas concernés par le plan du gouvernement. Selon les chiffres de l’Autorité et de l’Emigration du ministère de l’Intérieur, 4.000 enfants sont également en situation irrégulière en plus des 38.000 adultes.
Le quotidien israélien Haaretz a affirmé de son côté « que toute personne reconnue victime de trafic de personne ou d’esclavage » serait aussi exemptée pour le moment, estimant qu’entre 15.000 à 20.000 sont concernés par un départ à court terme.
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