Bénin: les élèves jugés de déviances sexuelles n’ont pas leur place en prison, dixit Sadikou Alao

Une vidéo de déviance sexuelle a fait, il y a quelques jours, le tour des réseaux sociaux, suscitant des réprobations  au sein de l’opinion. Selon le président de Gerdess-Afrique, Me Sadikou Alao, il est déplorable que nos enfants en arrivent à cette extrémité. Toute en déplorant la situation, il estime que ces enfants n’ont pas besoin d’aller en prison mais d’être soignés.

Le président de Gerdess-Afrique est scandalisé par la scène pornographique à laquelle se sont adonnés certains élèves. Selon lui, si ces enfants ne sont pas sous l’emprise de la drogue, ils ne pourront pas poser de tels actes. Cependant, il affirme être contre une sanction disproportionnée. « Mais aussi grave que puisse être le comportement de ces enfants, nous ne devons pas oublier un seul instant que ce ne sont que des enfants qui méritent d’être accompagnés, éduqués et surtout soignés, que se soit médicalement, psychologiquement ou psychiatriquement« , affirme-t-il.

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Pour Me Sadikou Alao, bien que leur comportement soit à déplorer, il faut reconnaître que  » c’est avant tout des déviances, donc des maladies ». Selon lui, ces enfants ont besoin d’être beaucoup plus accompagnés que d’être sévèrement punis. « C’est des déviants, mais ce sont des enfants. Ce n’est pas en prison qu’ils ont leur place; ils ont leur place, peut-être chez des psychiatres, peut-être chez des psychologues. En tout cas, ils doivent voir quelqu’un de la famille médicale pour se faire soigner en même temps que les parents doivent les reprendre pour leur éducation. », martèle-t-il. La solution n’est pas la force; il y a des choses qu’on peut régler par amour, fait-il savoir.

2 comments

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TOUTOUOLA

Personne n’a parlé de prison. Mais de là à les traiter de malades, c’est exagéré. Ils ne font que copier ce qu’il voient sur les réseaux sociaux. Par exemple sur twitter qui ne censure pas les sextapes, il est tentant pour ces adolescents de jouer dans cette cours sans filet ni cadre. C’est principalement de la pédagogie de l’usage des réseaux sociaux et leurs conséquences pénales, affectives, morales sur leur famille et les familles des victimes.

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Chs

Merci d’avoir exprimé cette opinion, qui représente un jugement raisonnable. En tout cas je ne pense pas que la place de ces jeunes soit en prison. Leur incarcération serait nécessairement compromettre leur chance de réinsertion dans une vie plus normale .