Burkina Faso: « Des plans de riposte aux allures de caverne d’Ali Baba », le conseiller spécial de l’Etat hausse le ton
Sur sa page Facebook, le conseiller spécial du président burkinabé Roch Kabore, Adaman Kanozoé, a dénoncé de vive voix un mécanisme de corruption qui serait en exécution dans la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Le plan de riposte à la covid-19, mis en place au Burkina Faso, est-il taché de corruption? C’est du moins la problématique que suscite le post du conseiller spécial du président du Faso. « Une fois n’est pas coutume, j’userai du canal de ma page pour fustiger ce que je considère comme inacceptable dans notre gestion de la crise sanitaire », a déclaré le conseiller spécial, Adaman Kanozoé.
A l’en croire, la gestion de ce type de situation doit allier patriotisme, engagement et transparence. « Ce triptyque est une condition nécessaire pour susciter chez le peuple un sentiment de confiance et de sécurité », a écrit Adaman Kanozoé qui dénonce une gestion opaque tachée de corruption en amont… « Par honnêteté intellectuelle, je dois reconnaître avec vous que le calibrage des plans de riposte, la situation trouble du CHU de Tengandogo n’augmentent pas le capital confiance », a-t-il ajouté.
Pour le conseiller spécial du président burkinabé, l’heure n’est plus à faire des débats inutiles, encore moins des tiraillements vides de sens. Il faut faire preuve de pragmatisme: « Du cas de Tengandogo: vrai ou faux? Arrêtons les débats stériles. Contredire le journaliste Ladji Bama, notamment, n’est pas le plus important. Allons-y constater de visu et recadrons les choses, le cas échéant », a-t-il fait savoir.
Des plans de riposte aux allures de caverne d’Ali Baba
Adaman Kanozoé appelle à l’interpellation de tous les techniciens sur la nécessité de rester focus sur l’essentiel: sauver des vies. « Les velléités de surfacturation et de détournement masqué de fonds publics doivent être sanctionnées de façon exemplaire. Oui, il faut sanctionner même la simple intention », a-t-il insisté.
« Qu’est-ce qui peut justifier que de tels plans puissent même germer dans l’esprit de techniciens burkinabé, passer le filtre du comité de riposte pour arriver sur la table de madame la ministre, à fortiori, sur la table du conseil des ministres? », s’est-il interrogé avant de poursuivre: « N’eût été la vigilance du gouvernement et des lanceurs d’alerte, certains seraient déjà en train de comptabiliser leurs commissions sur le dos de nos morts ».
En vérité, je vous le dis, certains cadres de notre administration, coutumiers du fait, ont toujours biaisé la construction du budget de l’Etat, au nom de leurs intérêts égoïstes. C’est ce que j’appelle « LA CORRUPTION EN AMONT. Il faut écarter ce type de cadre de la gestion de cette crise pour ne pas jeter l’opprobre sur le gouvernement et le chef de l’Etat », a-t-il conclu.
Actuellement, le Burkina Faso compte 515 cas positifs du coronavirus, 170 guéris et 28 décès.
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