Bénin – Assainissement : Victor Gbedo au sujet de la gestion des déchets dans la ville de Cotonou
Invité de la rencontre « Débats écolo » organisé ce jeudi 26 avril par le Réseau des Journalistes du Bénin sur les Catastrophes Naturelle à la Maison des Médias (Rjbcn), l’expert en gestion des déchets et actuel directeur de Dcam Bethesda, est revenu sur les problèmes et l’état des systèmes de gestion de déchets au Bénin notamment à Cotonou.
« Le problème de la gestion des déchets est commun à la plupart des villes africaines. Ce problème se pose surtout en termes d’insalubrité grandissante à Cotonou. C’est une problématique assez complexe » va affirmer Docteur Gbedo au cours de sa communication. Face à un public composé pour la plupart d’hommes de médias s’intéressant aux questions environnementales, l’invité a exposé pendant près de deux heures, les problématiques liées à la gestion des déchets solides ménagers à Cotonou.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Bénin : adoption d’une loi sur la protection, l’aménagement et la mise en valeur du Littoral [/su_heading]
Ce dernier estime que le budget consacré par la mairie de Cotonou à la gestion des déchets n’est pas suffisant par rapport à ce que produisent les habitants de la ville. Sur un budget municipal de 15 milliards FCFA pour Cotonou, selon les prévisions, seulement 10 % correspondant à 1,5 milliard sont consacrés à la gestion des déchets. Ce qui ne correspond à rien par rapport à ce qui est nécessaire et qu’on observe dans les grands pays du monde.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Érosion côtière : la Banque mondiale vient au secours de Cotonou, Dakar, Lomé et 4 autres capitales menacées [/su_heading]
En effet, 15 % des déchets à Cotonou sont collectés et traités convenablement. « Et si tous les déchets de la ville pouvaient l’être convenablement, il y a longtemps que le plus grand site d’enfouissement des déchets de Ouèssè serait plein », fait-t-il observer.
En dehors des déchets générés par les ménages au Bénin et qu’on éprouve déjà des difficultés à gérer à Cotonou, l’expert a aussi mis un accent particulier sur les difficultés liées à la gestion déchets issus des portables, des produits électroménagers et autres machines importés au Bénin. Pour le spécialiste, les déchets des portables contiennent des métaux lourds très nocifs pour la santé. Il en est de même pour ceux que contiennent les appareils électroménagers et autres équipements venus de l’extérieur.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Bénin -salubrité: Toboula parraine un programme de pose de poubelles à Cotonou [/su_heading]
L’expert a invité le ministère du Cadre de vie et du Développement durable à s’intéresser surtout aux dons d’équipements et de machines qui ne durent pas (un mois ou deux au plus). « Tout ce qui est électronique est plus dangereux que tous les autres déchets ; l’Afrique ne doit pas être un dépotoir », va-t-il ajouter. Pour lui, seule la Gestion intégrée et durable des déchets (Gidd) peut régler le problème, avant d’indiquer que les Organisations non gouvernementales (ONG) font beaucoup d’efforts dans le domaine. Ce dernier espère que le gouvernement les appuiera, afin de contribuer au bien-être des citoyens béninois.
Notons que le Réseau des journalistes béninois sur les catastrophes naturelles (Rjbcn) est présidé par Euloge Aïdasso, et s’intéresse depuis sa création aux questions liées à l’environnement, aux inondations et aux catastrophes naturelles.
3 comments