Retrait du Bénin du protocole de la CADHP: l’essentiel n’est pas encore perdu, selon Joël Atayi-Guèdègbé
Le retrait du Bénin du protocole de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’est pas une fin en soi. C’est du moins la position du spécialiste en questions électorales, Joël Atayi-Guèdègbé, qui estime que la préservation des droits de l’homme est un combat, une quête de tous les jours.
Le Bénin s’est résolu de se retirer du protocole de la déclaration de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Ce retrait qui suscite moult réactions depuis l’annonce faite par le ministre porte-parole, Alain Orounla, n’est pas une fin en soi. C’est du moins ce que pense l’acteur de la société civile, Joël Atayi Guèdègbé, au micro de Reporter Afrique-monde. Pour l’expert en gouvernance et spécialiste des questions électorales, cette décision du Bénin pourrait donner l’impression d’un recul; mais, précise-t-il, » c’est un tout et on peut avoir le regret que le pays ne se défende pas autrement. Mais surtout que les conflits politiques continuent par sortir du cadre national, du cadre de notre pays pour s’exposer sur la scène internationale ».
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Selon l’acteur de la société civile, cette décision du gouvernement est un fait. Mais ce qu’il y a lieu de faire maintenant, c’est d’échanger sur les instruments internes de protection de droit de l’homme pour que le citoyen lambda, en difficulté, sache comment défendre ses droits. Il préconise dans ce sens une concertation entre les organisations de défense des droits de l’homme et les acteurs politiques « sur l’ensemble de ces instruments, qui sont relatifs aux droits civiles et politiques, afin que, chemin faisant, on ne lâche pas la proie pour l’ombre. Qu’on tienne à l’essentiel, qu’on se comprenne et, au finish, que le citoyen ordinaire, confronté à la toute puissance de l’Etat, sache à qui s’adresser pour se faire rendre équitablement justice. » A en croire l’expert en questions électorales, il ne s’agit de rendre responsable quelqu’un de la situation. Car, selon lui, les torts sont partagés et il y a beaucoup de circonstances à élucider autour de ce qui s’est passé. Pour conclure, Joel-Atayi Guèdègbé estime que le retrait du Bénin n’est pas une fin en soi, car il n’a pas décidé de tout jeter par dessus bord; d’autant plus que, fondamentalement, la Charte africaine des droits de l’homme fait encore partie de la Constitution béninoise.
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