Maintien en détention de Laurent Mètongnon: le fsp dénonce le mépris de la décision de la cour
C’est à travers un communiqué que les membres du front pour un sursaut patriotique (fsp) se sont insurgés contre le maintien en détention de l’ancien président du conseil d’administration de la caisse nationale de la sécurité sociale (cnss), Laurent Mètongnon.
Pour le fsp, après la décision de la cour constitutionnelle, Laurent Mètongnon et ses co-accusés devaient être libérés et leur maintien encore en détention est une méprise pour la haute juridiction qui, par décision DCC N°18-098 du 19 avril 2018 de la Cour Constitutionnelle jugeant contraires à la Constitution les décisions du conseil des ministres et les agissements du Procureur de la République à propos de la poursuite et de la détention de Laurent METONGNON et ses coaccusés. Lire ci-dessous le communiqué du fsp.
La énième audience sur l’affaire CNSS/BIBE contre Laurent METONGNON, Edouard ADEGOKE, Saliou YOUSSAO, et leurs coaccusés s’est tenue ce jour 8 mai 2018. Tout le monde se souvient de la décision DCC N°18-098 du 19 avril 2018 de la Cour Constitutionnelle jugeant contraires à la Constitution les décisions du conseil des ministres et les agissements du Procureur de la République à propos de la poursuite et de la détention de Laurent METONGNON et ses coaccusés.
Après cette décision qui s’impose à tous les pouvoirs publics, tout le monde s’attendait à ce que le tribunal et le juge AZO arrêtent la procédure et libèrent Laurent METONGNON et ses coaccusés. C’est ce que les avocats de la défense ont demandé et plaidé tout au long de l’audience : nullité de la procédure conformément à la décision de la Cour Constitutionnelle et leur mise en liberté immédiate des prévenus.
Mais continuant dans l’arbitraire et l’acharnement contre Laurent METONGNON et ses coaccusés, le ministère public ainsi que les avocats du gouvernement ont appelé à mépriser et ignorer la décision de la Cour Constitutionnelle. Particulièrement, Me Sévérin QUENUM bien connu comme avocat personnel de TALON, s’est évertué à vilipender, au prétoire devant le juge, la Cour Constitutionnelle pour demander la poursuite de l’arbitraire contre les prévenus.
C’est dans cette ambiance que le juge a décidé la mise en délibéré de l’exception de nullité de la procédure et la mise en liberté des prévenus pour 22 mai 2018.
Ainsi donc, au lieu de décider sur siège la fin de l’arbitraire et la libération contre Laurent METONGNON et ses coaccusés, le tribunal prolonge l’acharnement et la torture.
L’arbitraire est flagrant après la décision de la Cour Constitutionnelle qui s’impose à toutes les institutions et à toutes les autorités civiles et militaires.Le FSP s’indigne de la poursuite de l’acharnement et de la torture contre Laurent METONGNON et ses coaccusés. Il appelle le peuple à poursuivre ses exigences et ses luttes pour la libération sans condition des détenus politiques Laurent METONGNON, Edouard ADEGOKE, Saliou YOUSSAO et leurs co-accusés.
Cotonou, le 08 mai 2018
Le FSP
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