Actualité sociopolitique au Bénin : sept (07) questions de Philippe Dansou au régime Talon

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 12 décembre 2017, l’ancien Président de l’ONG Judeva, jeunesse unit pour le développement en Afrique connu aujourd’hui entant que président du mouvement « Epi », Engagement pour le patriotisme intégral, s’est prononcé sur le régime de la rupture. C’est à travers une déclaration dans laquelle le président Philippe Dansou a adressé 07 questions au régime de la rupture depuis son avènement à ce jour. Aussi, a-t-il fait le décryptage de l’actualité sociopolitique au Bénin.

« Depuis l’avènement du régime de la rupture, je me demande si nous sommes prêts pour le développement ? Si nos dirigeants sont eux aussi vraiment engagés et déterminés pour le développement de notre pays ? » a-t-il demandé avant de diagnostiquer l’État  de la nation béninoise depuis l’avènement du régime Talon.

A l’en croire, le Bénin serait trop petit pour que le développement lui échappe. Aussi, s’est-il adressé en tant qu’acteur politique d’un mouvement politique inspiré du peuple par le peuple, pour le bonheur et l’émancipation du peuple aux honorables députés.

« Béninoises, Béninois, chers compatriotes, mettons de l’eau dans notre vin. Ce qui se passe aujourd’hui au Bénin ne nous ressemble pas » fait-il remarquer. Pour lui, le Bénin est à l’ère des réformes, et toute réforme est sœur de douleurs et de patience. « Mais si dans la douleur on essaie d’étouffer tout espoir qui inspire la patience, doit-on s’attendre au calme des opprimés ? Évidemment non » a-t-il précisé. C’est pourquoi, il invite les députés à agir pour rendre la nation béninoise gouvernable.

Lire l’intégralité de sa déclaration.

BÉNINOISES ET BÉNINOIS
CHERS COMPATRIOTES
Depuis l’avènement du régime de la rupture, je me demande si nous sommes prêts pour le développement ?
Si nos dirigeants sont eux aussi vraiment engagés et déterminés pour le développement de notre pays ?
Si à ces interrogations, le peuple et nos dirigeants répondent par l’affirmatif, quel est aujourd’hui l’état de la nation béninoise ? Sommes-nous vraiment sur le chemin du développement ou nous naviguons à vue ? Jusqu’à quand nous allons définitivement tourner dos à l’éternel recommencement? Notre pays le Bénin n’est-il pas trop petit pour que le développement lui échappe? Sommes-nous aussi bêtes pour toujours préférer l’accessoire au principal, les actes de retard à ceux d’avancement ?

Béninoises, Béninois, chers compatriotes, mettons de l’eau dans notre vin. Ce qui se passe aujourd’hui au Bénin ne nous ressemble pas. Nous sommes à l’ère des réformes, et toute réforme est sœur de douleurs et de patience. Mais si dans la douleur on essaie d’étouffer tout espoir qui inspire la patience, doit-on s’attendre au calme des opprimés ? Évidemment non. En tant qu’acteur politique d’un mouvement politique inspiré du peuple par le peuple, pour le bonheur et l’émancipation du peuple, il me plait de m’adresser à nos honorables députés, à nos gouvernants et au peuple béninois pour un appel à l’apaisement. Oui, à l’apaisement car notre pays n’a pas besoin d’une crise sociale sans précédent.

A nos députés, agissez pour rendre le pays gouvernable. Le peuple béninois est un peuple pacifique mais qui sait se révolter quand il voit ses droits foulés aux pieds. Personne ne vous refuse de soutenir les actions du gouvernement comme vous le dites même s’il y a conflit entre ça et l’une de vos missions phares qui est celui du CONTRÔLE DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE. Donner les moyens à un régime en place de bien accomplir sa mission à la tête d’une nation, ne veut pas dire, le suivre aveuglément et personnellement en oubliant qu’on est élu du peuple.

Apprenez à devenir de véritables honorables. Nous avons besoin d’un Bénin gouverné dans la paix et sans préjudice social, d’un Bénin où toutes ses filles et fils se sentent en sécurité, en paix et travaillant pour son développement.

Quant au gouvernement, vous devez savoir que toutes reformes appellent aux grincements de dents et savoir comment opérer dans la douceur vos réformes. Elles vont beau être profitable au pays à la longue, mais lorsqu’elles s’opèrent dans la brutalité et la subtilité, l’adhésion de tous est problématique. Il est démontré que le pouvoir appartient au peuple. Ce n’est pas une vaine expression, elle très significative et vous devez en tenir compte pour mieux asseoir votre stratégie de gestion efficace et efficiente de notre Nation.

Les mots rage et ruse qui étaient sortis de votre bouche le jour-là, sont aujourd’hui entrain de vous rendre les choses difficiles. Vous allez croire que vous avez le contrôle de la situation, mais vous vous trompez. Le pays tourne au ralenti et ce qui vous reste à faire c’est de vous réconcilier très rapidement avec le peuple. Vous ne pouvez jamais réussir à gouverner un pays en étant en déphasage avec sa psychologie et en bafouant ses droits. On apporte pas de l’essence pour éteindre un feu, on ne fait rien de constructif dans la précipitation, avec la rage et la ruse.

Aux travailleurs de ma Nation, vous êtes la machine qui fait tourner tout pays et nul n’a le droit de blâmer vos droits. Je pense que si tout se faisait dans les normes, vous ne serez pas dans la rue, vous n’allez jamais priver les citoyens des services pour lesquels l’Etat vous paie .Je suis parfaitement d’accord avec vous. Le gouvernement a sembler ignorer les préjudices que ce retrait de droit de grève pourraient causer au peuple béninois, mais c’est à vous de prouver au peuple que vous êtes de son côté. Pour cela, vous devez aller doucement. Agissez avec service minimum, le gouvernement va à coup sûr revoir sa copie.

Enfin , chers compatriotes, vous comprenez très clairement que le patriotisme doit être restauré pour un Bénin dont nous serons tous fiers ? Le patriotisme ne doit plus continuer à être considéré au Bénin comme un amour passif de la patrie. Si Le mouvement politique EPI ( engagement pour le patriotisme intégral) dont je suis le président ,s’est engagé dans ce combat pour la restauration du patriotisme intégral, c’est pour amener nos dirigeants,le peuple béninois à se réconcilier avec le patriotisme qui n’est rien d’autre qu’un engagement constructeur, reconstructeur et rénovateur car il n’y a point de développement sans patriotisme pure.
La politique cesse d’être une calamité pour le peuple et nos hommes politiques doivent cesser d’être au service de la politique, si nous voulons un Bénin prospère, solidaire, uni et démocratiquement au point.

Vive la démocratie béninoise
Vive le peuple béninois

Philippe DANSOU
Président du mouvement EPI

Bonjour chers lecteurs! Je suis Angèle M. ADANLE, Journaliste d'investigation multimédia, reporter d'images. Je suis très passionnée par l'écriture , la musique , les questions "people" (même les plus obscures). J'aime les promenades, la lecture, les voyages et le sport. Ma devise: "Le suprême degré de la sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands, pour ne pas les perdre de vue pendant qu'on les poursuit".

2 comments

comments user
N’KOUEI Basile

Merci mr DANSOU ,je vie à Nati,ma remarque est que dans ce pays ont profitent trop de la loi pour devenir trop paresseux ! Ce qui se passe dans nôtre pays est devenir une voyoucrasie généralisé, dans quel pays ou c’est la grève qui résout tout les problèmes ! Quand ont refusent de travailler, qui pay les conséquences ? Pour moi,ceux sont les travailleurs de l’État qui reculent nôtre pays. Je demande à la population de se levé contre ses travailleurs pour que la voyoucrasie généralisé s’arrête. Imaginez nos mamans dans les marchés n’ont au qu’un soutien comme les paysans,eux ils grève contre qui, au moment ou des gens ont; salaire,prime etc,mais qui punis tout ce monde chaque jour que Dieu fait. Moi je suis en colère !

    comments user
    Sossou

    Tu n’a rien compris mon frère. Tu as jamais vu les privés grever comme cela se fait. Les syndicats ne se lèvent pas du jour au lendemain pour grever. Il y des démarches. Si les privés ne grevent pas autant, c’est que de ce côté, l’employeur joue son rôle. Au niveau de l’Etat, Ce n’est toujours pas le cas.