Angola : après Isabel dos Santos, un autre fils de l’ancien président dos Santos tombe
Ce mercredi 10 janvier, l’exécutif angolais a annoncé que Jose Filomeno, fils d’Eduardo dos Santos a été limogé de la tête du Fonds souverain de l’Angola.
Tout le Conseil d’administration du Fonds souverain angolais, doté de 5 milliards de dollars a été remplacé, y compris son chef Jose Filomeno dos Santos. Une décision consécutive à une enquête externe qui a émis quelques doutes sur la performance et la gouvernance du fonds.
Carlos Alberto Lopes, un ancien ministre des Finances, a été nommé comme nouveau président du conseil d’administration.
Filomeno dos Santos, âgé de 35 ans, avait été nommé en juin 2013 pour diriger un fonds public d’investissement de 5 milliards de dollars. Cette nomination décidée par son père, encore président de l’Angola, était l’objet de critiques car teintée de népotisme.
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Sa sœur, Isabel dos Santos, aînée des enfants et classée première femme africaine milliardaire par Forbes, a été l’une des premières à faire les frais du coup de balai du nouveau président Joao Lourenço, lorsqu’elle a été démise de ses fonctions de directrice de la Sonangol, la compagnie pétrolière nationale. Elle détenait 25 % de part d’un des deux opérateurs mobile du pays, des participations dans des banques et des sociétés, et domine le monde des affaires.
Le pétrole représente un tiers du produit intérieur brut de l’Angola et plus de 95% de ses exportations, selon la Banque mondiale, faisant de la Sonangol l’un des emplois les plus importants et les plus puissants du pays.
Depuis sa prise de pouvoir en septembre, Joao Lourenço a écarté bon nombre de proches de son prédécesseur de la tête d’institutions ou d’entreprises publiques, au nom de la lutte contre la corruption.
Lundi, à l’occasion de ses cent jours à la présidence, le nouveau président avait également laissé entendre qu’il pourrait limoger Filomeno dos Santos, mais sans avancer de date. Il a toutefois nié toute tension avec son prédécesseur, après que ce dernier a fait savoir début décembre que “les changements sont nécessaires, mais ne devraient pas être aussi radicaux”.
“Le président du Parti est guidé par les statuts du parti, en tant que président de la République, je cherche à respecter et à obéir à la Constitution”, a-t-il ajouté, précisant avoir des “relations de travail normales” avec l’ancien chef de l’Etat.
Edouardo dos Santos a quitté la présidence à la suite des élections générales d’août dernier, après trente-huit ans d’un règne sans partage pendant lequel il a mis l’économie du pays en coupe réglée au profit d’une poignée de proches.
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