Bénin : Et si Talon remettait autrement tout le pays au travail ?

Environ deux ans que le gouvernement de la « rupture » est au pouvoir. Mais depuis ce temps, rien ne semble bouger, et le pays sombre dans une léthargie.

Remettre le pays au travail, telle doit être la préoccupation essentielle du gouvernement du « nouveau départ ». Pendant des lunes, tous les secteurs d’activité sont traversés par une léthargie. L’administration publique dans son ensemble, outre la succession des mouvements de débrayage, tourne au tiers de sa capacité réelle de fonctionnement.

La parcimonie exigée aux fonctionnaires par la suppression de certaines de leurs primes devient un élément démotivant au travail. Il est vrai, le contrôle pour que les choses aillent au mieux apporte une réduction sensible des poches de corruption. Mais le laxisme, la paresse au bureau sont encore très remarquables.

https://beninwebtv.com/2018/01/benin-probables-elephants-blancs-pag/

Dans certaines administrations publiques, le temps d’activité effectif est drastiquement réduit au profit des cancans et autres loisirs. Or, une étude antérieure de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) avait déjà montré l’ampleur de la chose. L’agent passe à peine deux (2) heures de travail par jour.

[bs-quote quote= »Ce qui est encore écœurant, c’est cette pratique qui consiste à quitter les bureaux avant l’heure. Dans certaines régies financières par exemple, l’heure du départ du bureau est 17 heures au lieu de 18h 30. Et malgré l’institution d’un cahier de présence pour signaler les heures d’arrivée dans les bureaux, beaucoup d’agents indélicats disposent allègrement de leur temps et ne s’annoncent aux bureaux qu’après neuf (9) heures. » style= »default » align= »center »][/bs-quote]

 

Par ailleurs, la morosité économique a enlevé aux activités commerciales, le dynamisme qu’on leur connaissait. « Ca ne vend pas », a-t-on coutume d’entendre de la bouche des commerçantes et autres vendeuses des grands marchés de la place. Le petit commerce qui venait en soutien, est tué par la libération des espaces publics.

https://beninwebtv.com/2018/01/benin-dirigeants-seraient-insensibles-a-fronde-sociale/

Face à cette ambiance morose dans tous les secteurs d’activité, rien n’est encore proposé pour encourager les agents économiques et les motiver au travail.

Le pays, partant, se meurt, certainement.

A tout ceci s’ajoute la nébuleuse de grève perlée, dont la résorption tarde à venir. La rencontre entre gouvernement et syndicats de ce mardi 22 janvier 2018 avortée en rajoute à ce constat amer.

Face aux défis et l’impérieux devoir de remettre la nation au travail, le gouvernement doit agir, vite se décider afin d’éviter le retour à la fâcheuse situation de 1989 qui a engendré la conférence et la démocratie au Bénin.

 

4 comments

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Val

Comment voulez-vous que les fonctionnaires de l’état travaillent bien quand Talon diminue les primes des gens et en même temps paie 5.000.000 aux préfets , entre 6.000.000 et 16.000.000 aux ministres ?

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M.A. K

Donc on travaillait avant et c’est sous Talon qu’on ne travaille plus.
Je ne suis pas sûre quand je vois aujourd’hui nous forces de l’ordre travailler.
Je ne suis pas sure quand je vois nos agriculteurs produire d’avantage.
Pas sure quand je vois nos athletes remporter d’avantage de prix que par le passé.
Pas sure quand je vois les directed d’etablissement redoubler d’efforts sous peine de perdre leur poste.
Donc vraiment cette analyse doit être revue. Que l’auteur nous dise mieux ce qu’il met dans mettre le pays au travail.Et qu’il nous dise aussi ce qu’il pense aurait pu etre fait en moins de 2 ans sachant dans que état le pays était à l’avènement de ce nouveau régime.
Parker pour parler nous ne salons faire que ça

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Le démocrate

Posez-vous la question de savoir, pourquoi des Béninois dans le secteur privé, en service dans les organismes internationaux sont plus performants que lorsqu’ils exercent dans le secteur public. Le contexte ne leur est pas favorable tout simplement: comment peut-on comprendre qu’un cadre A1 (niveau master) gagne moins de 200.000 et un préfet (Cadre A1 puisque Administrateur civil) plus de 5.000.000 dans le même pays et attendre des résultats??
C’est impossible. Tant que l’écart des revenus sera aussi immense, il y aura toujours de la démotivation au travail.

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Abdoul

Ce que je vait dit peut-être va choqué certains mais c’est la réalité les béninois sont des paresseux il n’aime pas le travail mais plutôt des primes et augmentation je le rappelle que yayi a fait tout son possibles mais le béninois a toujours dit qu’il etais fou aujourd’hui talon même chose vous voulez quoi a la fin que les présidents vous distribue des billets de banque non….mettez vous au travail je sais que yayi était un bon président talon aussi alors arrêté de distraire des gens et mettez vous au travail fait des sacrifices n’attendez toujours pas d’augmentation ou des primes