La France devient une « copie fidèle du gouvernement suprémaciste des Etats-Unis », la réponse du Vénézuela à Macron.
Le président français a dénoncé vendredi la « dérive autoritaire » du régime venezuélien et appelé l’Union européenne à durcir les sanctions. Le Venezuela a rejeté samedi les déclarations « inacceptables » d’Emmanuel Macron, qui a dénoncé « la dérive » du régime de Caracas et souhaité un accroissement des sanctions européennes.
« Le gouvernement du Venezuela rejette énergiquement les déclarations inacceptables » du président français « dans lesquelles il disqualifie le gouvernement démocratique du Venezuela« , écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, jugeant qu’il s’agit d’un « acte hostile et inamical ».
Il s’agit d’un « acte hostile et inamical de la part du leader d’une nation avec laquelle le Venezuela a entretenu des liens historiques et fraternels », poursuit-il. Dans le même communiqué, Caracas reproche à la France de devenir une « copie fidèle du gouvernement suprémaciste des Etats-Unis ».
« Dérive autoritaire »
Le président français a exprimé vendredi le souhait que l’Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien, dont il dénonce la « dérive autoritaire », et que d’autres pays plus proches du Venezuela se mobilisent à leur tour pour accroître la pression sur Caracas, lors d’une conférence de presse à Paris avec son homologue argentin Mauricio Macri. Il a également appelé d’autres pays, sans les désigner nommément, à se mobiliser.
La justice vénézuélienne a décidé d’exclure la coalition d’opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolas Maduro a décidé jeudi d’expulser l’ambassadeur d’Espagne.
Caracas reproche à Madrid d’avoir manoeuvré au sein de l’UE pour qu’elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens, dont le numéro deux du régime « chaviste », Diosdado Cabello, le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, et la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena.
Les Etats-Unis ont de leur côté aussi adopté plusieurs trains de sanctions financières à l’encontre du Venezuela, notamment depuis une vague de manifestations marquées des violences en 2017.
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