RDC : nouvelle marche des catholiques toujours engagés pour chasser Joseph Kabila du pouvoir
Le collectif catholique à l’origine d’une marche réprimée le 31 décembre en République démocratique du Congo appelle à une nouvelle manifestation le 21 janvier 2018.
Le collectif promet de « ne plus donner de répit à la dictature ».
« Ce dimanche 21 janvier 2018, main dans la main, comme d’habitude, allons marcher pacifiquement avec nos rameaux de paix, nos bibles, nos chapelets, nos crucifix pour sauver le Congo, notre patrimoine commun, dans le respect sacré des personnes et des biens », a écrit dans un communiqué le Comité laïc de coordination.
La tension demeure très vive entre les autorités de la République démocratique du Congo et les catholiques du pays. Samedi 30 décembre, le gouverneur de Kinshasa avait interdit la marche anti-Kabila prévue le dimanche 31 et organisée les catholiques pour exiger l’application « intégrale » de l’accord de sortie de crise en République démocratique du Congo, signé il y a un an, qui prévoyait le départ de Joseph Kabila avant fin 2017. Cette marche, malgré son interdiction, s’est déroulée avec une répression violente de la police faisant six morts selon l’Eglise catholique et les Nations unies, aucun selon le gouvernement.
Mais, les catholiques n’en démordent pas. « Loin de nous intimider, le pouvoir a renforcé notre détermination et notre volonté de jouir de notre droit constitutionnel de manifester publiquement », « nous irons jusqu’au bout ».
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Kabila, au pouvoir depuis 2001, dit qu’il restera au pouvoir jusqu’au vote de décembre 2018 pour expliquer les retards dans l’inscription des électeurs. La Constitution interdit à Joseph Kabila de se représenter, mais l’autorise à rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur. Pour tenter de régler la crise, l’accord de la Saint-Sylvestre – signé le 31 décembre 2016 – entre le pouvoir et l’opposition, sous l’égide de l’Église catholique, prévoyait que l’élection présidentielle ait lieu en cette fin d’année 2017.
Les 19 et 20 septembre 2016, une répression des manifestations contre le maintien du président Kabila au pouvoir avait fait au moins 50 morts dans le pays.
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