Crise en RDC : le Botswana demande clairement le départ de Josèph Kabila
Le Botswana vient de se prononcer sur la situation en République démocratique du Congo. Selon les informations rapportées par la bbc, le gouvernement botswanais exhorte Joseph Kabila à quitter le pouvoir et à ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique.
Dans un communiqué parvenu à la bbc, le ministère botswanais des affaires étrangères affirme que le climat s’est politiquement dégradé en RDC « parce que son chef a retardé avec persistance les élections et a perdu le contrôle de la sécurité de son pays ».
« Le Botswana exhorte la communauté internationale à mettre davantage de pression » sur la majorité présidentielle congolaise, pour l’emmener à « renoncer au pouvoir » et à « ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique », est-il écrit dans le communiqué.
« Nous continuons d’assister à une détérioration de la situation humanitaire dans ce pays », affirme le Botswana, ajoutant que Joseph Kabila « a retardé la tenue des élections » et n’est plus en mesure d’assurer la sécurité du pays. Il parle dans le communiqué d’une détérioration de la situation humanitaire en RDC.
Des manifestations violemment réprimées
Le Botswana dénonce par ailleurs les « leaders politiques qui refusent de quitter le pouvoir à la fin de leur mandat ». Depuis plusieurs semaines, de milliers de congolais envahissent les rues pour manifester contre le maintien au pouvoir de Josèph Kabila.
L’église catholique qui soutient les manifestants anti-Kabila, a organisé quelques marches et autres mouvements de mécontentement pacifiques dans la capitale et autres villes du pays ; mais ces manifestations sont souvent réprimées par la police avec à la clef, des morts des blessés et des arrestations en masse.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. En vertu de la Constitution, il devait quitter la présidence fin 2016, car n’étant pas autorisé à briguer un nouveau. L’élection présidentielle prévue fin 2016 aura finalement lieu en décembre prochain, mais ses adversaires politiques soupçonnent M. Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de cette année.
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