Me Robert Dossou : "Même si on a 2000 partis politiques cela n'effraie personne"

L’ancien Président de la Cour Constitutionnelle porte des griefs assez poussés contre la réforme du système partisan . Il s’y oppose et pense que cela est une négation totale au vue des résolutions sorties de la conférence des forces vives de la nation qui a mis le Bénin sur la voie de la démocratie.

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L’un des aspects qui constitue un danger pour la démocratie béninoise et pour sa loi fondamentale c’est la volonté de réduire le nombre de partis politiques. Selon Me Robert Dossou cet objectif de la réforme qui fait l’apologie de la création de grands regroupements , une stratégie pour tuer le multipartisme va ramener le Bénin en arrière. A l’en croire le multipartisme est le fruit d’une lutte au profit des libertés d’expression et d’association, consacrées par la Constitution de 1990. Remettre cela en cause aujourd’hui au nom d’une réforme du système partisan est suicidaire pour la démocratie selon lui.

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Pour l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle on ne peut pas être dans une démocratie comme celle du Bénin et milité pour le monopartisme, car selon lui c’est ce qui transparaît clairement dans la proposition de loi sur la charte des partis politiques. Il balaie du revers de la main la raison qui fonde cette réforme en cours , à savoir le nombre sans cesse grandissant des partis politiques au Bénin. L’homme s’indigne face à la gêne que cela produit aujourd’hui chez certains acteurs politiques qui soutiennent la réforme du système partisan qui tend à ramener le Bénin au temps du monopartisme.

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Me Robert Dossou trouve que le nombre élevé de partis politiques ne doit en aucun cas poser problème, car un acquis démocratique à conserver . « Même si on a 2000 partis politiques cela n’effraie personne. Au fur et à mesure de l’histoire des partis vont mourir et le jeu va se construire autour des partis qui seront de véritables institutions avec un programme bien défini », a-t-il expliqué. Il souhaite donc que les gens laissent le temps au temps pour assainir le milieu, cela ne doit pas être une volonté manifeste de quelques groupes de personnes.

4 comments

maximilien Codjia 22 février 2018 à 13 h 36 min 13 h 36 min

COMBIEN DE PARTIS FAUDRA-T-IL ACCOMPAGNER AVEC NOS MAIGRES RESSOURCES PENDANT QUE DES INDIVIDUS DEJEUNENT SANS UN MORCEAU DE VIANDE OU DE POISSON DANS LEUR SAUCE? TOUT POUR LES HOMMES POLITIQUES RIEN POUR CEUX QUE VOUS AVEZ GARDE DANS LE CLAIR SOMBRE.
CITEZ MOI QUELQUES PAYS OU LE PLETHORE DE PARTIS POLITIQUES A CONTRIBUE A LEUR DEVELOPPEMENT.
SOYEZ SERIEUX ET AYEZ UNE PETITE CONSCIENCE PATRIOTIQUE.
HOMMES POLITIQUES! QUELLE CUPIDITE ??????? C’EST HONTEUX……..

Dr Noël ADANNOU ZONON 22 février 2018 à 14 h 46 min 14 h 46 min

Merci tout est dit

Thomas Alabi 22 février 2018 à 16 h 45 min 16 h 45 min

En France il y a officiellement environ 450 partis. Pourtant vous en connaissez combien qui sont au parlement français? Très peu.

De plus en ce qui concerne le financement, il est proportionnel au nombre de voix obtenues au premier tour des élections législatives, à condition qu’ils aient présenté des candidats dans au moins soixante-quinze circonscriptions.

Chaque voix rapporte en moyenne 1,42 euro par an
Un élu équivaut à 37 280 euros par député par an quand un parti dépasse le nombre de 25 députés.

En résumé, s’il y a 1000 partis qui se partagent 10 000 000 de voix, le financement de ces 1000 partis sera en fonction de 10 000 000 de voix. soit 14 200 000 euros

S’il y a 2 partis qui se partagent les 10 000 000 de voix, le financement sera le même soit 14 200 000 euros.

Ce n’est donc pas le nombre de partis qui détermine le montant du financement de l’Etat, mais le nombre de voix obtenu. Si vous êtes un parti qui a zéro voix vous aurez zéro.

Par contre le fait de verrouiller la création des partis empêche une expression plurielle et prive d’office certains de faire de la politique (les pauvres). En gros ce sont les riches qui vont gouverner à jamais. Ce n’est plus la démocratie mais la loi du plus riche

Cocorico 22 février 2018 à 17 h 16 min 17 h 16 min

Je regrette De, dans quel pays les partis politiques ont promu le développement ? Je ne sais pas à vrai dire, dans le contexte sociopolitique Béninois il serait. Hasardeux de vouloir réduire le nombre de partis,seul les législatives occasionnent cet engouement pour la création de parti, et d’ailleurs cela participe de la pluralité des tendances au sein de l’hémicycle, je partage entièrement là position de maître Dossou,, nous étions plusieurs et pluriel à la conférence Nationale et pourtant on s’en est bien sorti