Togo : premier jour de dialogue avec de grandes avancées, le pays sur la bonne pente
Le dialogue inter togolais démarré lundi à Lomé sous la conduite du président ghanéen Nana Akufo-Addo, fut presque un succès pour une première rencontre entre des protagonistes qui ne semblaient pas lâcher prise en ce qui concerne leur positions respectives.
Des concessions ont été faites par le gouvernement et il faut dire que selon certains participants, les discussions ont été directes et plutôt cordiales. Entre autres décisions importantes sorties de cette assise, trois gros points qui constituaient des points de discorde entre la coalition de l’opposition et le parti au pouvoir.
Le gouvernement a consenti à la libération des détenus politiques. Ainsi, 45 parmi eux seront libérés par grâce présidentielle, dont le décret sera disponible dans les prochaines heures. Dans un autre registre, les militants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui avaient été mis aux arrêts dans les affaires d’incendie des marchés de Kara et de Lomé pourraient aussi se voire mis en liberté provisoire après une audience prévue pour mercredi.
Le troisième point de concession est le cas des personnes interpellées lors des manifestations publiques de la coalition des 14 partis de l’opposition. Ceux-ci verront leur dossier étudier cas par cas, a-t-on appris des médias locaux.
Des concessions mais une méfiance persistante
Les différentes avancées obtenues sont surtout une première bataille gagnée pour la coalition des 14. Le gouvernement a cédé aux préalables posés par l’opposition, du moins en théorie, ce qui n’empêche pas Fabre et les siens de développer de la méfiance envers le gouvernement quant à la tenue des promesses.
Cette réserve a poussé les opposants à demander une suspension des pourparlers, le temps de voir les premiers acquis du dialogue se réaliser et donc juger de la bonne foi du camp d’en face. Une requête qui a été entérinée par les parties présentes sous la modération de Nana Akufo Addo.
Notons aussi qu’il a été question de « l’inclusion ou non du dialogue. Les deux partis ont convenu que le gouvernement participe avec un statut autonome. Pour équilibrer la balance, la coalition augmentera l’effectif de ses représentants », a rapporté un média togolais.
Les travaux ont été donc suspendus pour 72 heures et reprendront le vendredi 23 février 2018 à l’hôtel 2 Février de Lomé, toujours avec la médiation du chef d’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo.
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