Bénin – nouvelle conscience : Constantin Amoussou tacle à nouveau Pascal Koupaki
L’ancien combattant de lutte de la « nouvelle conscience » aux côtés du chantre de cette idéologie, Constantin Amoussou tacle à nouveau « son maître ».
Dans une lettre ouverte en guise de réplique aux propos tenus par les sbires de l’actuel secrétaire d’Etat à la Présidence du Bénin, Constantin a rappelé les valeurs fondamentales que défendait cet homme qui prônait une nouvelle conscience pour un développement du Bénin. Pour Constantin Amoussou, l’homme qu’il avait toujours considéré, Pascal Irénée Koukpaki, semble dévier complètement des notions de bonne conscience qu’il tentait d’inculquer aux engagés pour cette cause.
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Aujourd’hui dégoûté par sa participation au sein d’un gouvernement décrié pour mauvaise gouvernance et vomi pour ce mode de gestion des affaires de la cité, l’homme de main de l’ancien premier ministre sous Yayi espère une démission de Pascal Irénée Koukpaki pour non seulement son honneur, mais également celui des disciples qu’il avait embarqués dans son aventure de « la nouvelle conscience ». Lire in extenso la première partie de cette lettre ouverte.
LETTRE OUVERTE À PASCAL IRÉNÉE KOUPAKI
Monsieur le ministre d’État,
Pour dire vrai, ce n’est pas sans un << pincement au cœur>>, comme on dit dans votre registre, au BMP, devenu Boire Manger Partir, que je me résous, en guise de témoignage, à vous offrir ce paragraphe comme un miroir.
Monsieur le ministre d’État,
Sept ans et quatre (04) mois durant, vous aviez été au cœur du défunt régime. Je me garde d’affirmer que vous y avez « B »u et « M »angé avant de « P »artir; mais les Béninois, eux, apparemment, avaient déjà leur idée très lucide à ce propos, au moins à 94%.
Quant à moi, je fus de ceux qui, parmi les 5% de néo-conscients, refusaient de vous regarder sous cet angle, me battant farouchement à vos côtés, vous prêtant bonne foi; mettant aux dépens du pauvre Chef qu’on sait « brouillon » de ce régime, l’échec patent que vous résumeriez vous-même plus tard ainsi qu’il suit dans l’anecdotique Livret bleu, en son tome 1 intitulé » Ce que je crois: Une Nouvelle Conscience « :
[bs-quote quote= »« Je sais que les filles et fils du Bénin ne sont pas satisfaits. Nous sentons cette insatisfaction en nous-mêmes. Nous n’avions pas fait tout ce que nous aurions dû » (P.10) » style= »style-7″ align= »center »][/bs-quote]
Aujourd’hui encore, je vous vois vous enfermer dans votre tour de glace, sourd aux cris de détresse des femmes qu’on opprime, des jeunes qu’on brime, des pauvres que le régime combat et frappe, sans ménagement; des laissés pour compte qui n’ont que douleurs, faim, soif et larmes comme rançon de leur vote en faveur de la Rupture.
De ce lot, la voix de Maman Yannike est sortie de l’anonymat, triste et éplorée, pour vous fixer dans les yeux, et vous dire la terrible vérité qu’un an après, les femmes des marchés vont redire à Jo, le boulanger, qui eut le génie d’enfariner des centaines de milliers de jeunes ayant cru en lui; et à l’intraitable, l’endiablé Jagla « flic » ripoux qui règne sur Cotonou avec des méthodes on ne peut plus goujatesques.
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Comme sous Yayi, j’ai pu penser que ces choses dérangeraient votre conscience, à tout le moins la nouvelle, la dernière en date; et pourraient vous déterminer à descendre de la barque pour l’honneur. Il fut donc un temps, où j’avais encore la naïveté de vous exprimer mes craintes, mes doutes, vous croyant les partager.
Mais aujourd’hui plus que jamais, en vous observant et en regardant le troupeau qu’il vous aura paru bienséant de lancer à mon assaut, défendant bec et ongles les désastres en chantier sous ce régime-ci, vous m’êtes apparu tel qu’en vous-même, à l’image de Zégué le bousier, le scarabée.
En considérant que vous avez une moyenne connaissance des choses d’ici, je m’abstiendrai du devoir de vous rappeler, mais ce n’est pas exprès si je semble le faire cependant_que le scarabée affecte d’enrouler le crottin frais, de pétrir les déjections; car la bouse fraîche chargée d’humidité fonctionne pour lui comme un climatiseur.
Il n’est dès lors pas surprenant qu’on le voie, juché sur les boules d’excréments, pour échapper à la chaude température qui sévit bas et brûle les pieds aux autres usagers de la flore.
Dans la canopée, l’une de ses variantes, le scarabée doré, a longtemps été une attraction, tant elle a l’air, par son éclat, d’être sculptée dans de l’or massif. Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or, et même de loin, aujourd’hui, chaque Béninois peut se faire sa religion du flafla, de la pacotille qui se fut camouflé(e) sept (07) années durant, grâce à Boni YAYI, sous de clinquantes apparences.
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Après cela, il y a juste lieu de prendre acte de votre nature de jouisseur haut perché sur son matelas dont on connaît aussi désormais la matière, et considérer qu’espérer que vous soyez pris de nausée au motif d’une quelconque saleté dans la gouvernance, c’est prendre ses rêves pour la réalité.
Douze (12 ) ans après 2006, beaucoup de mythes sont donc tombés; et il n’est pas étonnant que vous en soyez à recourir au service d’un troupeau de klébés pour tenter de vous réinventer vainement une odeur sans excréments.
Monsieur le Ministre d’Etat,
Combien furent-ils ce mercredi et combien seront-ils aujourd’hui ?
Une petite foule.
Mais qu’ai-je à redouter des dents de lait, moi, un vétéran de la savane, de cette molle race de bêtes rampantes qui sifflent un moment, et bêlent un autre, comme si je ne savais plus en tondre et en peler.
Que des abeilles bourdonnent, que des louveteaux jappent, que des sangliers grommellent, lequel de ces bruissements, ou du nasillement d’un canard fait trembler un léopard?
Autant, je sais être inoffensif comme le hanneton, autant devrait-on se souvenir, au moins par respect de la mémoire, de quelques-uns de mes trophées de guerre, et faire profil bas, à défaut d’être digne; au lieu d’éprouver mon sang froid, en mobilisant la reptaille, la canaille, et faisant débiter des âneries dépouillées de tout scrupule à mon sujet.
Ou alors, quelques questions, M. Koupaki !
-De 2013 à 2016 où nous avions fait chemin ensemble, ai-je eu, ni demandé un seul mois de salaire ou vous ai-je jamais réclamé le paiement d’une prestation ?
Si oui, veuillez-en souffler la réponse à Florentin DOSSOU et Yves Dakoudi; et qu’ils viennent la présenter publiquement et clairement, au lieu de chuchoter dans les couloirs que Constantin a deux (02) voitures; ou alors, faites engager la *BEF* à mon encontre !
-Monsieur Koupaki, veuillez souffler à vos âmes payées pour être damnées du jour, l’extraordinaire générosité dont on me fait redevable et ingrat, au point de devoir anesthésier ma conscience, sinon d’avoir été l’une de ses nombreuses personnes qui d’un geste, sont venues au chevet, en bonne tradition africaine, d’un ami, d’un compagnon, d’un confrère qu’un accident a cloué au lit près de cinq (05) mois durant au CNHU ?
Je voudrais à cet égard vous remercier car vous fûtes effectivement de ces mains secourables en ces durs moments, où un soldat était couché entier dans un lit, et ne pouvait soulever son pied; et vous indiquer ensuite que dès demain matin à 9h, je tiendrai à la disposition des agents à votre guérite, l’équivalent exact de votre contribution à mes soins, qui ont coûté plusieurs millions au cas où vous n’en auriez idée; de sorte à me délier du devoir d’abêtissement qu’il devrait induire, à entendre votre émissaire Florentin; et s’il vous semblait rester quelque dette, ou quelque autre forme de dû, il ne me gênerait pas que vous le fassiez revendiquer par les voies habituelles, et je m’empresserai d’agir conséquemment.
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Cela aussi, parce qu’il faut que vos émissaires sachent que pour avoir, de mon propre chef, claqué la porte, par commodité, des relais de communication de la *DirCom* à la présidence, je ne suis pas devenu le pauvre hère qu’il s’imagine, et il n’y a d’ailleurs qu’eux pour ignorer que mes opinions sont téléguidées, comme j’entends dire, par *Komi KOUTCHÉ*, par *Sébastien AJAVON* ou par Léhady SOGLO, milliardaires en Euros.
Je n’ai d’ailleurs pas à m’indigner de ces supputations. Tout le monde sait que je pèse quelque chose dans ce pays, depuis que lors d’une même campagne, il se soit fait et dit que Koupaki et Talon, l’un et l’autre, m’ont offert chacun un véhicule, pas n’importe lesquels.
Venons-en aux causes TRAHIES.
Monsieur le Ministre d’État,
Faisons le débat !
Je ne ferai pas à nos compatriotes, l’outrage de ressasser la prose fade et insipide des livrets bleus.
Je n’ai pu finir de compter le nombre de fois qu’y sont revenus les termes » valeur », » vertu » et » éthique « .
J’écris tard dans la nuit et je n’ai pas envie de me faire du mauvais sang.
Monsieur Pascal Irénée KOUPAKI,
Pour le deuxième round de la bagarre déclenchée contre moi, je voudrais me permettre, comme aux bons vieux temps, de vous formuler un conseil: veuillez ne pas prendre le risque d’exposer dans mon champ de tir l’un de ces garçons efféminés sans âme et sans conscience, qui, à 50ans et poussière, ne s’épanouissent que dans votre culotte.
Je ne me fais des disputes de femmes du genre » tu es jaloux de mon poste », « tu cherchais un poste que tu n’as pas eu » etc…car, vieille ou nouvelle, ou future, toutes vos consciences, y compris celles qui surgiront après 2021, savent souverainement que je ne vous ai jamais remis mon CV, ni demandé aucun poste, que ce soit *directeur de la communication à la présidence* ou *directeur des Arts et du livre* comme cela se raconte dans la rue.
Si ces allégations sont fausses, je vous prie de faire relever publiquement mon mensonge aux Béninois et aux Béninoises qui nous lisent.
Quant à moi, le Ciel m’est témoin, ainsi que mon défunt père, au milieu de cette nuit de vérité où j’écris avec mon âme, que je ne vous ai jamais demandé le moindre poste; et qu’en plus, j’ai rejeté sans barguigner toutes les offres spontanées qui me sont provenues du régime et les nombreuses tentatives de me reconquérir.
Les causes donc que vous avez TRAHIES ne sont point à chercher là vers où les petits esprits orientent l’attention, pour faire diversion.
À moins de n’avoir rien compris, j’avais cru que *Nouvelle Conscience* rimait avec justice ; mais mon élément Yves, oui Yves Dakoudi, chers amis à me lire, m’a déjà relevé que pris par *l’hilarité de photographe* je ne me sois pas donné la peine de lire votre projet de société.
Sinon, je croyais jusqu’avant-hier avoir été membre du premier comité de rédaction de ce projet, qui, il faut l’admettre, a connu ensuite plusieurs métamorphoses ; l’avoir défendu sur des plateaux; et ensuite, en ma qualité de membre du corps pédagogique de l’ *École de la Nouvelle Conscience*, l’avoir étudié et enseigné. Telle fut du moins la réalité.
Mais il paraît, pour reprendre une belle formule de mon frère *Habib DAKPOGAN*que << la réalité n’est qu’une illusion créée par le manque d’alcool*>> ( Etha Contest).
Si foncé ce projet parlait de justice, c’est là une cause que vous avez trahie, en étant assis à l’endroit où se font des audits sélectifs comme chiens méchants à l’assaut des indésirables, uniquement, exclusivement ; où on décide de briser le dos aux personnes courbées qui cherchaient dans vos yeux une attention bienveillante.
J’avais cru que notre projet de société rimait avec l’égalité et la transparence dans les marchés publics.
Si la réponse est « OUI », alors, moi je voudrais interroger l’une quelconque de vos consciences, prises au hasard, sur les nombreux marchés gré à gré de plusieurs milliards dont le Gouvernement dont vous êtes un ministre tout particulier, il paraît, est le champion.
J’ai cru que vous auriez été le président de la veuve et de l’orphelin.
Mais même si vous n’avez pas été élu, comment se fait-il que votre « nouvelle » conscience soit tranquille quand le gouvernement contraint la veuve et l’orphelin à la faim, générant la croissance de la misère, la croissance du chômage, la croissance de la douleur?
M.Koupaki, en tant que votre compagnon d’infortune, j’ai honte!
Démissionnez;
En mon nom propre, et au nom de tous ces jeunes que je rencontre partout dans le pays, si vous avez de la dignité, du Courage, comme le recommande notre si beau CFA éthique, remettez le tablier et sauvez votre honneur, sauvez l’honneur de la Nouvelle Conscience ; sauvez l’honneur de *Simon Narcisse TOMÉTY*, passionné mais déjà désillusionné directeur de l’École de la Nouvelle Conscience; sauvez l’honneur de *Attikou ILLALOU*, homme brillant et de conviction; sauvez l’honneur du professeur *Albert TÉVOÉDJRÈ*, votre unique caution morale aux élections de mars 2016; sauvez l’honneur de *Constantin AMOUSSOU* ; Nouvelle Conscience génétique comme certains s’amusaient à m’appeler; sauvez l’honneur des *KOUPAKI* ; sauvez l’honneur de la Nouvelle Conscience.
Ce qui nous oppose
La NOUVELLE CONSCIENCE, justement.
Mais aujourd’hui, j’ai arrêté la naïveté.
Je conserve mes convictions intactes, et je suis entier dans le champ de bataille pour vous désarmer.
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À la dernière stratégie de com à deux sous qu’il vous reste, consistant à postuler que tous les hommes politiques devraient se méfier de moi au risque d’être ma cible demain, je reste impassible; parce que je ne suis de demandeur de rien, ni aujourd’hui, ni demain.
Allez le leur dire!
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