Bénin: il y a un an, il démissionnait du gouvernement de la rupture

Comme une traînée de poudre, la nouvelle s’est répandue dans l’opinion publique et a suscité un tollé général dans le pays. Cette nouvelle qui était la moins attendue en cette période faisait état d’un départ volontiers d’un des artisans de l’avènement au pouvoir du Président Patrice Talon.

Ce 27 mars 2017, dans l’après-midi, le peuple béninois avait eu la toute première nouvelle choque sous le régime Talon. Cette nouvelle, c’est la démission du premier gouvernement du Président Talon de Candide Azannaï, alors ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la défense nationale. Un an après le départ du président du parti politique Restaurer l’espoir (RE), la gouvernance Talon est fortement éprouvée et la situation, loin de l’espoir qu’avait suscité son élection le 20 mars 2016, est beaucoup plus critique voire dramatique.

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Cette nouvelle de la démission de « l’homme de mains » de Patrice Talon avait surpris tout le peuple et les commentaires, les débats et les titres ronflants découverts dans les journaux en ce temps prouvent que l’homme qui avait pourtant vendu le candidat Patrice Talon aux Béninois, avait choisi une côte bien glissante. Mais après le tollé suscité, Candide Azannaï s’est expliqué, à plusieurs reprises déjà, sur sa démission du gouvernement Talon. Et pour lui, il s’agissait d’une conviction, d’une idéologie qu’il défend et n’entend aucunement trahir cette conviction. « Nous nous étions entendus sur quelque chose et du moment où ce contrat est bafoué, piétiné et rangé aux placards, il me paraît inutile de continuer et de voir mon peuple souffrir autant », avait argué Candide Azannaï au sujet de sa démission.

Un an après cette démission, le peuple béninois attend toujours de lui des déballages qu’il a lui-même, promis lors de sa dernière sortie politico-médiatique. Et pour certains observateurs, un an après cette démission, la gestion du pouvoir par le Président Talon s’enlise et inquiète du coup tout le peuple béninois.